Kinshasa : à peine nommé ministre provincial de l’intérieur Gratien Tsakala va-t-en-guerre contre la criminalité à travers sa campagne « manchette nase»
Alors que les Kinois et Kinoises en ont ras-le-bol de la criminalité urbaine, communément appelée Kuluna, fallait-il bien pour la ville de Kinshasa d’un de la trempe et de la bravoure Gratien Tsakala pour enfin voir une lueur d’espoir sur l’épilogue de ce fléau.
Naguère élevé au poste du ministre de l’intérieur et sécurité de la capitale, Gratien Tsakala s’engage visiblement dans la lutte contre l’insécurité, devenue une gangrène pour les Kinois.
«Nunc laborare oportet», disent les Latins, ce qui veut dire en français maintenant il faut travailler, le nouveau patron de la sécurité de la ville n’a pas mis beaucoup de temps pour crever l’abcès et attaquer le problème au fond.
Cette volonté manifestée, Gratien Tsakala entend la concrétiser à travers la campagne « Machette nase, Kinshasa eboyi kuluna» qu’il vient de lancer, laquelle «s’inscrit dans le but d’impliquer toutes les couches à condamner ces attitudes odieuses mais aussi, à les dénoncer pour permettre d’une part, une meilleure gestion de la question par les différents services de sécurité et d’autre part, faciliter la réinsertion des jeunes désœuvrés en les orientant vers des travaux de salubrité ou des centres de Formation».
Peu après sa prise des fonctions, rappelons-le, le nouveau ministre provincial de l’intérieur et sécurité, avait convoqué, le 14 mars dernier, une réunion avec tous les bourgmestres des communes de la ville de Kinshasa, au cours de laquelle il avait donné quelques instructions en vue de mettre fin au phénomène Kuluna.
Samyr LUKOMBO