Congolité en RDC : Delly Sesanga appelle le régime en place à se souvenir de l’histoire
La question concernant la “ Congolité ”, en République démocratique du Congo ne fait que couler beaucoup d’encres. Cette proposition de loi portant sur le verrouillage des fonctions régaliennes dans le pays dont la présidence, initiée par le candidat malheureux à la présidentielle 2018, Noël Tshiani, déposée au bureau de l’assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu, aura une autre dimension dans les prochains jours, car, elle est déjà insérée au calendrier de l’assemblée nationale pour qu’elle soit débattue par les députés nationaux en session de mars.
Alors que tout porte à croire que cette démarche n’accouchera pas d’une souris, le député national Delly Sesanga est sorti de son silence, mais de manière à rappeler au présent régime, de se souvenir du passé du pays survivant notamment des émeutes dans le genre de démarches.
Dans sa tribune dans ce gros dossier, cet élu du peuple suppose que La question de la “nationalité” est un de ces sujets qu’il faut manipuler avec beaucoup des précautions politiques et de dextérité juridique.
Le candidat à présidentielle de décembre prochain pense qu’il s’agit d’une question dont il ne faut jamais oublier qu’elle fut au cœur des conflits qui ont émaillé l’histoire de notre pays.
« Le risque qu’encourt notre pays est d’être gouverné désormais sur la base du souvenir personnel des dirigeants de la majorite, de leurs caprices et fantaisies. (…) les dirigeants du régime actuel saffranchissent des archives et ne regardent plus l’histoire que pour y puiser l’art de reconstituer les catastrophes du passé. En vue d’obtenir des satisfactions personnelles, ils transgressent les règles, patiemment construites pour la cohésion nationale et notre vouloir vivre ensemble au détriment de l’intérêt général et du sens du bien commun », a-t-il déclaré.
Le président de l’Envol souligne que La proposition de loi dite « de père et de mère » est une initiative aux apparences nationalistes, dont l’enjeu purement électoraliste est loin dêtre national.
« Il s’agit de la démarche d’un groupe privé, qui a ravalé les Institutions et n’instrumentalise plus leurs dépouilles qu’aux fins inavouées de conservation de pouvoir par la restriction de l’espace politique. Mais la menace est nationale », peut-on lire dans La Tribune de Delly Sesanga.
À noter qu’une fois adoptée, la loi de père et de mère privera à Moise Katumbi à se présenter à la prochaine échéance présidentielle.
MICHÉE EFOYA