Insécurité au Nord-Kivu : OCHA fait état de 222 000 personnes déplacées à cause des combats FARDC-M23
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, qui est un département du Secrétariat de l’organisation des nations ( OCHA), a de nouveau donné des chiffres concernant les personnes déplacées au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, suites aux Combats qui opposent les forces Congolaises aux rebelles M23 dans plusieurs localités de la province.
Dans sa note consultée par notre rédaction mercredi 05 avril, ce service de l’ONU fait état de 222 000 personnes déplacées en janvier et février de cette année faisant le nombre total de 880 000 de personnes déplacées depuis que les violences ont éclaté en mars 2022.
« Plus de 50% de ces hommes, femmes et enfants vivent dans des conditions précaires dans les villes de Nyiragongo et Goma et leurs environs. Dans la province d’Ituri, les violences ont causé la mort de dizaines de personnes et en ont déplacé plus de 144 000 entre janvier et février », peut-on lire dans la note de OCHA.
A ce jour selon les mêmes chiffres de OCHA, la RDC compte 6,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont 65% en Ituri et au Nord-Kivu. Pour ce dernier, La violence s’est également étendue à des régions du pays qui étaient restées calmes ces dernières années. Il s’agit notamment des provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu, qui sont en proie à des violences intercommunautaires depuis juin 2022.
Par ailleurs, Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires souligne qu’en raison de ces violences, l’insécurité alimentaire augmente dans un pays qui compte déjà plus de 26,4 millions de personnes qui luttent chaque jour pour avoir accès à une nourriture suffisante.
« les cas de malnutrition et de maladies telles que la rougeole et le choléra se multiplient, mettant à rude épreuve la capacité de réponse de la communauté humanitaire », prévient-t-il.
Signalons que Les agences des Nations unies, les ONG nationales et internationales et le Gouvernement congolais se mobilisent pour répondre aux besoins, mais les besoins croissants dépassent les capacités actuelles.
MICHÉE EFOYA