SANKURU : Les Défenseurs des Droits de l’homme et les autorités locales autour d’une table.
Une réunion a eu lieu dans la province du Sankuru, ce mardi 30 Mai 2023, sur la situation des Défenseurs des Droits Humains.
Réunis autour d’une table, les autorités locales de Lodja et les Défenseurs des Droits humains ont passé au peigne fin la situation des droits humains dans la province du Sankuru. Cela a eu lieu dans le cadre du programme « Protection et Promotion des Droits des Défenseurs des Droits Humains en République Démocratique du Congo ». Cette réunion qui a connu la participation des autorités et celle des activistes des droits humains avait pour objectif de partager et d’échanger sur la situation des droits humains en général et sur la situation des Défenseurs des Droits Humains en particulier. Il était question d’une activité de rapprochement entre le réseau de protection et les autorités sur les questions liées aux droits des défenseurs des droits de l’homme en République Démocratique du Congo.
L’abbé Léon WEMAMBOLO OMBA, Directeur de la Commission Diocésaine Justice et Paix, avait trouvé des mots justes pour expliquer cet espace de dialogue : « Cette activité s’inscrit dans la droite ligne des dialogues interactifs à promouvoir en vue de renforcer, dans la province du Sankuru, le partenariat entre les autorités publiques et les Défenseurs des Droits Humains regroupés au sein du réseau dédié à la protection. A cet effet, il est important d’établir des mécanismes mettant en place des espaces des dialogues interactifs entre les deux parties en vue de partager les informations sur la situation des droits humains en général et sur la situation des Défenseurs des Droits Humains en particulier. Autant dire que l’objectif global de cet échange vise à promouvoir le dialogue interactif entre les Défenseurs des Droits Humains et les autorités locales de la province du Sankuru pour permettre aux acteurs de la société civile et aux autres défenseurs des droits de l’homme de travailler en toute quiétude. »
La culture des débats et échanges d’idées pour créer des conditions favorables de travail ne peut qu’être encouragée au Saukuru: « pour que les détenteurs de droits et les débiteurs d’obligations dialoguent ensemble, avait-il insisté, pour améliorer la situation des droits humains dans la Province chère à Patrice Emery LUMUMBA. Aussi, cela va construire un climat de confiance en vue de réduire les menaces contre les acteurs de la société civile pour que les acteurs étatiques et non étatiques se considèrent plus comme des partenaires et non comme des adversaires. »
Le direcetur de la Commission Diocésaine Justice et Paix a ensuite rappelé aux participants les notions relatives aux droits humains : « Comme vous le savez, les droits de l’Homme sont les droits que nous avons tout simplement car nous existons en tant qu’êtres humains ; ils ne sont conférés par aucun État.» Et ces droits ont pour caractéristiques : Universels et inaliénables – Indivisibles et interdépendants – Égaux et non-discriminatoires. De cette façon, on appelle violation des droits humains : le fait de méconnaître à une personne bien déterminée une faculté, une liberté, une vie, par des actes caractérisant un abus de pouvoir ou issus de l’arbitraire ou par une omission (de la part d’un agent représentant l’autorité étatique). L’expression « défenseur des droits humains » ou « défenseur des droits de l’Homme », avait-il poursuivi, désigne toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, œuvre à la promotion ou à la protection des droits de l’homme de manière pacifique. Le défenseur des droits humains, soulignait-il, peut être un homme ou une femme, un avocat, un étudiant, un employé d’une organisation non gouvernementale, un médecin, ou une personne issue de tout autre milieu professionnel, de n’importe quel âge, de n’importe quelle nationalité, de n’importe quelle religion. »
Mais pour accomplir cette noble tâche, avait-il regretté, « les Défenseurs des Droits Humains sont exposés à beaucoup de risques : certains menacés, d’autres violés, certains intimidés, d’autres agressés, certains molestés, d’autres, hélas, perdent même leur vie ! Cet environnement malsain dans lequel travaille généralement les DDH, demande la protection de tous ceux et de toutes celles qui ont une portion d’autorité pour assurer leur sécurité. »
Ayant pris part à cette rencontre les autorités locales, chacune à son tour, ont salué et encouragé cette initiative en émettant les vœux d’accompagner les Défenseurs des Droits Humains dans leur noble travail. Pour ces autorités, leur collaboration est assurée chaque fois que les Défenseurs des Droits Humains en auront besoin.
C’est avec sourire aux lèvres, expression d’un climat de joie, d’amitié, de fraternité et convivialité que cet espace de dialogue interactif était arrivé à son terme.
Roger MADUKU