Meurtre de Chérubin Okende : la famille de l’ancien ministre saisit le procureur de la République pour évolution des enquêtes
Annoncées par les autorités de la République démocratique du Congo depuis la semaine dernière, les enquêtes sur la mort de l’ancien ministre des transports , Chérubin Okende, n’ont pas jusque-là débuté. Si le gouvernement a donné son “ ok” pour que celles-ci soient menées par les expertises des les États-Unis d’Amérique, de la Belgique, de la France et de l’Afrique du Sud, pour s’efforcer à démanteler les coupables, la famille du député national s’impatiente.
En effet dans une correspondance adressée ce mardi au procureur la République Parquet de Grande Instance De et à Kinshasa/Gombe, la famille de Chérubin Okende, à travers ses avocats, a désapprouvé les conférences de presse tenues par le Procureur Général près la Cour de Cassation au cours desquelles il a fait des affirmations sur les circonstances de l’assasinat de l’Honorable Chérubin OKENDE qui serait mort, à l’en croire, par balle et ce, en l’absence de toute autopsie.
« Bien plus, il communique sur l’existence des premiers suspects dont l’interrogatoire se poursuit, en toute violation du caractère secret de l’instruction pré-juridictionnelle » , écrit le collectif des avocats de la famille de Chérubin Okende.
Les avocats de la famille ajoutent que : « Nos clients sont d’avis que ces déclarations précipitées tendraient à préparer l’opinion à accepter les conclusions qui sembleraient avoir déjà été arrêtées. Cependant, ils exigent le respect de la présomption d’innocence et du caractère inquisitorial de l’instruction. C’est pourquoi, ils s’opposent aux conférences de presse maladroites qui, du reste, ne résistent pas à la critique objective».
Pour la défense de la famille de l’ancien ministre , Les préoccupations de nos clients s’inscrivent dans la logique de transparence qui doit caractériser l’instruction de toute affaire criminelle.
Chérubin Okende avait été retrouvé mort le 13 juillet dernier dans la commune de Limete à Kinshasa, capitale de la RDC. Sa chemise blanche maculée, l’ancien ministre à bord de sa voiture était tué d’une balle dans la tête, selon la cour de cassation. Cette juridiction avait auditionné le garde du corps et le chauffeur du défunt, considérés comme deux premiers suspects sur le meurtre de la figure politique Congolaise.
Le parti politique auquel il appartenait , Ensemble pour la République : ndlr, avait annoncé une enquête «indépendante». Le parti de Moise Katumbi a également demandé à l’organisation des nations unies en RDC de mener elle aussi des «investigations».
MICHÉE EFOYA