RDC : « 5 ans après, qu’avons-nous fait de la première alternance démocratique ? le pays est resté statique ! »[ Tribune de Michael Gbagba Mangoba ]
Qu’avons-nous fait de la première alternance démocratique ? Voici mon observation sur notre pays cinq ans après.
Lorsque nous parlons de l’alternance, il y’a des préliminaires à prendre en compte et parmi lesquels il y’a le suffrage universel qui est un Droit du Peuple. Lorsque l’alternance est obtenue par voie des élections transparentes et libres cela exprime vraiment la volonté du Peuple d’avoir fait le choix sur son futur dirigeant et ses représentants.
Aujourd’hui dans notre pays, la toute première alternance est difficile à gérer, celà est liée à la longue culture mobutiene (Oyo tour na biso, en français veut dire « c’est maintenant notre tour ») car les représentants de la population changent des couleurs politiques pour des survies personnelles et non pour l’idéal.
De l’autre côté, la dépendance et la protection des acquis de l’alternance animent toujours les anciens proches collaborateurs du Père de l’alternance pacifique et civilisée qui est Joseph Kabila Kabange, malheureusement, il y’a un malaise qui s’installe dans le système.
Les Pays occidentaux se développent grâce à cette alternance qui apporte des points de vue différents selon les idéologies de chaque parti qui aimeraient accéder au pouvoir.
C’est bien vrai que des monarchies, à l’instar d’Angleterre, vivent sans une alternance à la tête de l’État et se sont développées.
L’alternance doit être liée au développement non seulement pour le changement d’idées mais aussi pour la contradiction du système mise en place sans que le pays reste statistique comme l’exige la continuité de l’État.
Nous congolais, devons accepter la rivalité et la concurrence c’est celà qui nous fera nous développer.
Une chose est sûre, ce n’est pas l’alternance qui pose problème mais il manque des alternatives de progrès et du succès qui restent jusqu’ici non implantées.
Il faut peut-être déconstruire dans la géographie mentale du parti au pouvoir (UDPS) des préjugés non constructifs, de l’égoïsme politique surdimensionné qui ne profitent pas aux relents du progrès qui n’est toujours de mise.
Dans l’échiquier international, notre pays n’a pas encore fait mention de son leadership. Il est vrai que ce sont les hommes dans leur pureté de cœur qui peuvent créer et utiliser la matrice pour apporter l’équité, l’équilibre dans le collectif, mais on ne peut apporter au collectif que si l’on est complet.
Notre pays doit cesser d’être un État sociotope, Ils doit cesser d’être dans une posture des relations principales subordonnées et doit définir son propre progrès. Je préfère parler du progrès que du développement, puisqu’à chaque fois que nous utilisons ce terme développement, le slogan mythique « le peuple d’abord » me revient toujours en tête.
Nous avions cru au développement qui du reste a des schèmes de subordination qui y apparaissent : pays sous-développés, en voie de développement, etc…, ce sont des termes qui ne viennent pas de nous et qui ont tendance à toujours nous subordonner.
Des alternatives du succès et de progrès doivent être de nous.
Après observation, notre première alternance démocratique a permis juste de changer le visage au sommet de notre pays, de passer de Joseph Kabila à Félix tshisekedi. Elle n’a rien changé sur les questions de fond.
Il faut des politiques fortes, nationalistes, souverainistes et ayant à cœur le bien-être de tous pour nous conduire au développement à l’instar de mon parti membre du Front Commun pour le Congo (FCC), je cite, l’AFBC (Alliance des forces pour le bien-être des Congolais).
J’ai dit.
Michael Gbagba mangoba, Cadre de l’AFBC et initiateur de l’o.n.g.d/Zala_Social