Fraudes électorales : Moïse Katumbi estime que la CENI “ propriétaire ” du matériel retrouvé chez les candidats ne pourrait jamais se muer en instance d’investigations
Le candidat président Moïse Katumbi a estimé samedi 06 janvier, que la commission électorale nationale indépendante ( CENI) propriétaire du matériel électoral retrouvé chez les candidats, ne pourrait jamais se muer en instance d’investigations.
Le président de l’Ensemble pour la République l’a dit dans une déclaration parvenue à NEWS.CD à laquelle, il a dénoncé le fait que la “ CENI passe aux aveux sur le cas de fraudes électorales avec la manipulation des machines à voter détenues par les candidats de l’union sacrée ”.
« La CENI, propriétaire du matériel retrouvé entre les mains de plusieurs candidats de la majorité et responsable du chaos électoral décrié, ne pourrait jamais se muer en instance », a notamment estimé le candidat président nº3.
Il a également fait savoir que “ Ces cas qui sont très nombreux ne peuvent qu’affecter inéluctablement aussi les élections présidentielles, qui doivent donc aussi être annulées si l’on sait qu’il n’y avait qu’un seul bulletin pour tous les quatre scrutins (présidentiel, législatif, provincial et municipal) et si l’on considère que la CENI a même déclaré dans son communiqué qu’elle continue à enregistrer les dénonciations”.
L’opposant a, par ailleurs qualifié d’une “ fuite en avant ”, la décision sur l’invalidation des 82 candidatures aux élections législatives nationales et provinciales prise par la CENI, qui , d’après lui, ne remplacera jamais la création de la commission indépendante et mixte recommandée par la MOE CENCO-ECC dont le rapport pourrait constituer un préalable pour une acceptation de ces scrutins par les différentes parties prenantes.
« En plus d’être une fuite en avant, le communiqué de la CENI est un grave aveu des irrégularités dénoncées qui vont jusqu’à la détention illégale du matériel de vote électronique par les candidats de la majorité », a déploré l’homme qui a fini deuxième à la présidentielle selon les données provisoires de la CENI.
C’est ainsi qu’il a appelé à la suspension du processus électoral dans son entièreté en attendant la création de la commission et la fin des investigations que la CENI mènera.
Il a également demandé au président de la centrale électorale, Denis Kadima de se mettre à l’écart des questions électorales en présentant sa démission qui, à l’en croire s’impose pour avoir nui plus que quiconque à un processus électoral qui n’aura été qu’un simulacre d’élections.
La CENI a invalidé le week-end dernier 82 candidats députés nationaux et provinciaux pour dans la plupart fraudes, corruptions et détentions illégales des DEV le jour du vote, le 20 décembre 2023. Parmi les personnes sanctionnées on y trouve, les ministres en fonction, les gouverneurs des provinces.