Députation nationale : seules 64 femmes ont pu sortir la tête de l’eau sur les 477 candidats élus provisoirement
En République Démocratique du Congo, les femmes, qui réclament sans discontinuer la parité, n’arrivent guère à faire le contrepoids avec les hommes, qui dirigent la majeure partie des institutions du pays. Les résultats des élections législatives nationales, récemment rendus publics par la CENI, en dit long.
Sur les 477 candidats que la Commission Électorale Nationale Indépendante a proclamés élus, dimanche le 14 janvier dernier, il n’y a que 64 femmes qui ont réussi à sortir la tête de l’eau, au milieu de 413 hommes.
Kinshasa, capitale du pays, arrive à la première position, avec 14 élues nationales, avec quelques noms connus de l’opinion, à l’instar de la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi ( UDPS/Tshisekedi), Christelle Vuanga, réélue sur liste d’Ensemble pour la République, Acacia Bandubola( 2A/TDC), coordinatrice adjointe de la campagne électorale du président réélu à sa propre succession, de Wivine Moleka, vice-ministre des hydrocarbures, Dorothée Madiya(AB), Pepito Kilala ( ACP-A), pour que celles-là.
Avec sept(7) élues nationales, la province du Haut-Katanga vient en deuxième position. Sur la liste : Annie Kunda( AUN), Mireille Masangu, Clotilde Mutita( Ensemble) , Tity Mbiya( UDPS/Tshisekedi) et les autres.
Si le Haut-Lomami, le Nord-Kivu et le Lualaba comptent, chacune, quatre (4) députés nationales élues provisoirement, l’Équateur, la Tshopo, le Kongo central et le Kwilu, par contre, se contentent de 3 noms chacune.
Deux(2) élues dans chacune de 7 provinces, dont le Maï-Ndombe, Sub-Ubangi, Bas-Uélé, Maniema, Tanganyika, Lomami et le Kasaï-Oriental.
Au bas de l’échelle sont les 4 provinces qui ont qu’une seule représentante chacune. Il s’agit de des provinces de Kwango, du Nord-Ubangi, du Haut-Uélé et du Kasaï central.
Lors de la législature passée, seule 50 femmes avaient réussi à accéder à l’hémicycle de l’assemblée. Un nombre à compter au bout de doigts a pu se démarquer par leur dynamisme parlementaire, à travers des propositions de loi et leurs interventions devant la plénière. La même législature fut marquée par l’élection, au perchoir de l’assemblée nationale, d’une femme, Jeanine Mabunda Lioko(FCC), qui sera évincée en 2021, lors de l’éclatement de la collation FCC-CACH, qui unissait l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, à l’actuel, Félix Tshisekedi Tshilombo, qui n’avait pas eu la majorité parlementaire.
Samyr LUKOMBO