RDC : à cause d’une «opposition mal organisée», des députés nationaux et provinciaux pro Katumbi, Sessanga et Matata rejoignent Félix Tshisekedi
L’opposition à Félix Tshisekedi, président de la République réélu, se vide. Plusieurs candidats députés nationaux et provinciaux, appartenant aux partis politiques de Moïse Katumbi, Delly Sessanga et Matata Ponyo, ont décidé de rejoindre le camp du chef de l’État, conformément à son appel du 20 janvier dernier, lors de son investiture pour son second mandat.
À travers une déclaration politique, ce samedi 27 janvier 2024, ce collectif, composé des hommes et des femmes, qui félicite Félix Tshisekedi «pour sa brillante réélection», fustige une «opposition mal organisée, incapable de mobiliser les Congolais autour d’un seul candidat commun».
Ces ex opposants s’engagent à adhérer à la vision de Félix Tshisekedi, qu’ils qualifient d’un patriote rassembleur pour le renforcement de l’unité nationale. «Nous, collectif de députés nationaux et provinciaux, prenons l’engendrement des patriotes Congolais, devant Dieu et la nation congolaise à adhérer à la vision politique du chef de l’État, en lui apportant notre soutien indéfectible…», lisaient-il, debout, depuis le centre de Bondeko, à Kinshasa.
Faiblement représentée à l’assemblée nationale et dans toutes les assemblées provinciales du pays, au regard des résultats provisoires donnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l’opposition aura difficile à faire le poids pendant l’exercice parlementaire. Le pouvoir, lui, aura, certes, tâche facile à imposer sa politique dans la gestion du pays durant les 5 prochaines années. Néanmoins, cette même majorité risque à devenir un panier à crabe, depuis la création, par Vital Kamereh, Julien Paluku, Jean-Lucien Bussa et consorts, de la Pacte pour un Congo Retrouvée (PCR), à laquelle leurs alliés de l’Union Sacrée prêtent des intentions négatives. C’est le cas de Jean-Pierre Bemba, qui l’a traitée d’une rébellion au sein de l’union sacrée.
Pour certains observateurs, Vital entend, à travers cette dynamique, supplanter les figures qui ont le vent en poupe d’occuper le poste du premier ministre du prochain gouvernement.
Samyr LUKOMBO