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RDC : un calcul fait par des internautes montre que le salaire mensuel d’un député national vaut le salaire de 19 ans d’un enseignant

La capture de cette feuille, sur laquelle est repris ce calcul laconique mais révoltant, est partagée mille et une fois sur WhatsApp, et postée en cascade sur Facebook et Twitter. La réponse à laquelle a abouti cette arithmétique moins alambiquée, montre que le salaire mensuel d’un député national en République Démocratique du Congo égale à 19 ans de salaire d’un enseignant de l’école primaire ou secondaire.

Il y a gros à parier que cette inspiration chiffrée, qui compare les revenus de ces deux corps de métier est venue à l’annonce de la reprise des plénière à l’assemblée nationale. Dans la procédure, ces corbeaux multiplient les émoluments mensuels (21000$) d’un élu national par le taux de change actuel (2700= 1$), qui donne un produit de 567.00.000, qu’ils divisent par 250 000 FC, qui représentent le revenu d’un mois d’un enseignant public au pays. Le quotient, 227, ils les convertissent au nombre de mois. Ce qui fait 227 mois, qu’ils divisent encore par 12( mois, soit un an) pour en savoir le nombre d’années. Sans doute, 227 divisés par 12 font 19, c’est-à-dire 19 ans.

Capture d’écran de la feuille, qui reprend le simple calcul révoltant l’opinion publique sur la disparité salariale entre député national et enseignant.

D’où l’interrogation de plusieurs internautes Congolais sur cette disparité salariale, surtout si l’on tient à comparer l’énergie et les efforts que dégagent un député national et un enseignant dans l’exercice de leur travail. D’aucuns estiment que 21000$ c’est beaucoup trop donner aux élus nationaux, alors que c’est un secret de polichinelle que nombre d’entre eux ne font pas la légifération, ni ne contrôle le gouvernement et les entreprises publiques de portefeuilles de l’État, comme précise la constitution sur la mission d’un député national.

Ces internautes exacerbés par cette injustice, révèlent que pas mal des honorables tournent le pouce, voire tout le quinquennat, sans aucune intervention devant la plénière, aucune motion, ni une question orale à un ministre ou un mandataire public. Mais reçoivent le même salaire que leurs collègues parlementaires au vrai sens de mot.

Pourtant, dans l’enseignement primaire, secondaire et technique, malgré la modicité de l’enveloppe, les enseignants sont appelés à l’assiduité pour le respect du programme. Quoique c’est le secteur public, synonyme de négligence et de laxisme en RDC, mais son excès est suivi d’une sanction, susceptible du retrait de numéro matricule. L’absence du maître, du professeur dans la salle de classe, est remarquable par l’oisiveté des élèves ou écoliers.

À l’unanimité, l’opinion publique souhaite la révision à la baisse du salaire d’un député national et l’augmentation de celui d’un enseignant, au regard de l’impact qu’il a dans la vie des enfants, sans ignorer le travail qu’exercent les députés mêmes. D’autres encore s’interrogent incessamment de ce que représentent les 250 000FC pour un enseignant père d’une famille, qui doit payer le loyer, l’électricité, l’eau et consorts. Impossible.

Lors de son émission le 19 décembre dans une Radio de la place, Félix Tshisekedi avait défendu le salaire pharaonique des honorables députés nationaux. Pour le candidat N° d’alors, les parlementaires assistent la population de plusieurs cas sociaux.

Samyr LUKOMBO

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