RDC : « Faire partir plus de 36 ministres reste dangereux dans le contexte sécuritaire actuel »[Thierry Monsenepwo]
Dans une analyse se basant sur la question de cumule des fonctions, Jean Thierry Monsenepwo a donné son avis en faveur de la mesure palliative qu’a pris le Chef de l’État qui a décidé de garder tous les membres du Gouvernement à la suite de la démission du Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde qui devait opérer un choix entre son nouveau mandat de Député National et sa place au Gouvernement
Pour Jean Thierry Monsenepwo Mutoto, cadre de l’Union Sacrée de la Nation, le garant du bon fonctionnement des institution, le Président Félix Antoine Tshisekedi a évité qu’un mal survienne en cette période où le Pays est agressé par ses voisins qui convoitent ses richesses.
« La RDC a besoin de stabilité en cette période cruciale », lâche-t-il d’entrée de jeu dans cette analyse qu’il a disposé la presse ce Jeudi 22 Février 2024.
« Dans de nombreux systèmes constitutionnels, les incompatibilités de postes entre ministres et députés nationaux sont établies pour éviter les conflits d’intérêts et garantir la séparation des pouvoirs. Cependant, il peut y avoir des circonstances exceptionnelles où des dérogations sont nécessaires pour assurer la stabilité et la sécurité du pays. Surtout dans le cas de la RDC où nous sommes face à une agression », soutient-il.
Jean Thierry Monsenepwo estime que « Faire partir 39 membres du gouvernement reste dangereux dans le contexte sécuritaire actuel ».
Il justifie sa position défendant la position du Chef de l’État qui demande aux Ministres en fonction élus Députés de rester pour gérer les affaires courantes du Gouvernement en cinq points énuméres ci-après :
1. Stabilité politique et institutionnelle
Dans des périodes de crise ou de fragilité institutionnelle, maintenir une équipe gouvernementale cohérente peut contribuer à préserver la stabilité politique et institutionnelle du pays, ce qui est crucial pour la sécurité et le bien-être de la Nation.
2. Continuité gouvernementale
Le maintien des ministres en fonction permet de garantir la continuité des politiques gouvernementales lancées par le chef de l’état et des services publics, ce qui est essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’État, en particulier dans des situations d’urgence ou de crise.
3. Expertise et expérience
Les ministres en fonction ont une expertise et une expérience précieuses dans la gestion des affaires gouvernementales et surtout sécuritaires, ce qui peut être cruciale pour faire face aux défis complexes auxquels le pays est confronté, notamment sur le plan sécuritaire dans l’Est de notre pays.
4. Effet positif sur la sécurité nationale
En maintenant une équipe gouvernementale solide et opérationnelle, le pays peut mieux faire face aux menaces sécuritaires en maintenant une coordination efficace entre les différentes branches du gouvernement.
5. Respect de la volonté populaire
Si ces ministres ont été élus députés, cela reflète la volonté du peuple. Leur maintien dans leurs fonctions gouvernementales peut être considéré comme respectueux de cette volonté, tout en garantissant que les intérêts du pays sont également pris en compte.
Jean Thierry Monsenepwo a clôturé son analyse en lançant un défi à ceux qui prétendent maitriser les lois du pays à saisir les instances judiciaires.
« Pour ce qui reste des considérations juridiques, au delà des positions de tout un chacun, j’invite à ce que ceux qui pensent en mal de cette position cruciale, de saisir le conseil d’état, au mieux la cours constitutionnelle pour des éventuelles interprétations » a t-il recommandé.
Noel Nzogu