Levée du moratoire sur la peine des morts en RDC : le parti de Kabund dénonce une décision des « règlements de comptes » prise par un gouvernement démissionnaire
La République démocratique du Congo a finalement levé le moratoire sur la peine de mort. Mercredi dernier , la ministre de la Justice nationale, Rose Mutombo, a annoncé dans une circulaire la levée de cette mesure dans le pays en vue de débarrasser l’armée Congolaise des traîtres d’une part et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d’hommes d’autre part.
Après l’officialisation de la décision, des commentaires fusent de partout. C’est le cas également de celui de l’alliance pour le Changement (Ach), parti politique appartenant à l’opposant Jean-Marc Kabund. En effet, dans une interview accordée à NEWS.CD ce vendredi 15 mars, le secrétaire général dudit parti a estimé que la décision est venue au mauvais moment.
« Moi je pense que le moment n’était pas vraiment venu et le moment n’est pas propice pour que le régime de dirigé par monsieur Félix Tshisekedi ( président Congolais : ndlr) puisse prendre une telle décision et surtout que cela puisse passer par un gouvernement qui est démissionnaire, un gouvernement qui n’a pas la Juissance de toutes ses responsabilités donc ils sont entrain d’exécuter les affaires courantes », a notamment expliqué Belly Mutono.
Pour lui, la Justice Congolaise qualifiée de « malade » par le président Félix Tshisekedi a une nouvelle opportunité de pouvoir porter des sanctions à une certaine catégorie d’individus. Belly Mutono a par ailleurs redouté de cette décision qui, d’après lui marchera dessus sur le droit et la justice en République démocratique du Congo.
« Vu le comportement de ce régime totalitaire, je pense que le règlement des comptes politiques se fera et cela va également remplir les prisons et les cimetières », a déploré le SG du parti de Jean-Marc Kabund qui, on rappelle a été condamné à sept ans de prison pour « outrage au chef de l’État » et « propagation de faux bruits.
Précisons que la levée du moratoire sur le peine des morts signifie que les condamnés à mort Congolais devraient désormais être exécutés relativement aux infractions pénales retenues par le gouvernement Congolais entre autres association des malfaiteurs ou encore la haute trahison.