Scrutin Indirect : Augustin Kabuya et Peter Kazadi accusés d’installer les velléités de la pensée unique et de l’anarchie
Qui l’eut cru ? Les Congolais n’en croient pas leurs yeux. Ils assistent stupéfaits au spectacle antidémocratique auquel le tandem Augustin Kabuya-Peter Kazadi les fait assister à la veille des élections des bureaux définitifs des Assemblées provinciales, des Sénateurs ainsi que des Gouverneurs et Vice-gouverneurs.
Comment comprendre que ceux qui se disent descendants d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, celui-là qui, toute sa vie durant, a combattu tous les régimes dictatoriaux qui se sont succédé en RDC, peuvent, aujourd’hui, tombés aussi bas, au point de reproduire les mêmes fléaux, les mêmes maux et l’anomie auxquels s’est toujours attaqué leur leader, le Sphinx de Limete d’heureuse mémoire ? N’est-ce pas là une manière de cracher sur le combat de celui qui a sacrifié sa vie, pour l’instauration de l’État de droit et la démocratie en RDC -République démocratique du Congo- ? Même le tandem Augustin Kabuya-Peter Kazadi a, par son comportement atavique de Mobutisme et de Kabilisme, crédité l’assertion selon laquelle le pouvoir use et corrompt, certains compatriotes épris des valeurs républicaines et démocratiques promettent, à leurs risques et périls, de militer pour la mise en place des mécanismes devant permettre de décourager et barrer la route, en amont, à toutes les pratiques de corruption, et, en aval, détecter les votes des grands électeurs.
Pensée unique et anarchie
À la veille des scrutins aux différentes Assemblées provinciales, pour élire les membres des bureaux définitifs, les Sénateurs, ainsi que les Gouverneurs et Vice-gouverneurs, les vieux démons du totalitarisme refont surface.
Certains députés provinciaux tant de l’UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, parti présidentiel que ceux des formations politiques membres de l’USN -Union sacrée de la Nation-, coalition majoritaire au pouvoir, ne cessent, sous le sceau d’anonymat, par crainte des représailles, de dénoncer les menaces et les intimidations dont ils sont victimes de la part du tandem Augustin Kabuya-Peter Kazadi, qui leur impose de ne voter que les tickets leur présentés. Point barre.
À ceux des grands électeurs qui ne vont pas obtempérer aux consignes de vote, quoique constituant un ordre manifestement illégal, le tandem a proféré des menaces allant de leur invalidation et leur remplacement par leurs suppléants à leur mort politique pure et simple.
Ceux qui, par élan démocratique, s’étaient déjà manifestés pour postuler en indépendants, se sont vus réprimander comme des subalternes insoumis, sommés de désister sous peine de leur élimination politique.
État de droit et démocratie en péril
La liberté et l’indépendance dont jouissent les électeurs dans les urnes sont, non seulement confisquées, mais aussi et surtout bafouées et foulées aux pieds par ceux qui auraient dû contribuer à l’avènement de la démocratie et de l’État de droit en RDC.
La démocratie et l’État de droit pour l’instauration desquels Étienne Tshisekedi wa Mulumba a combattu en RDC contre tous les régimes totalitaires, de Mobutu aux Kabila [père et fils], sont en péril aujourd’hui par ceux-là même qui, hier, luttaient aux côtés de ce grand combattant de la liberté.
Appel à la conscience patriotique
Que certains élus provinciaux aient pris leur courage patriotique de dénoncer toutes ces dérives totalitaires, quoiqu’ayant requis l’anonymat, cela prouve déjà à suffisance que ces grands électeurs ne suivront jamais, en bons légalistes, ce qu’ils qualifient des ordres manifestement illégaux.
Pour ces députés provinciaux, l’heure est venue de suivre la voie de l’État de droit et de la démocratie telle que tracée par Étienne Tshisekedi wa Mulumba, pour un Congo véritablement uni, fort et prospère. Voilà pourquoi, ces électeurs au second degré ont promis de ne jamais trahir le combat ni cracher sur la mémoire d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Ils vont, pour cela, voter ce jour-là en toute liberté et indépendance les candidats de leurs choix, qui répondront aux critères de compétence, d’honorabilité et d’honnêteté, pour relever les défis du développement, et non les candidats imposés. À moins que ces derniers répondent, eux aussi, aux mêmes critères.
Lueurs d’espoir
Fort de cette détermination courageuse et patriotique, il y a lieu d’espérer à des votes démocratiques et non dictés dans toutes les Assemblées provinciales. Désormais, la politique de la pensée unique, avec les mots d’ordre, est révolue. L’autocratie est anachronique en RDC, en cette période où les Congolais sont résolument engagés, derrière Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sortir le Congo de l’anomie. N’en déplaise, en tout cas, à ceux qui ont du mal à se départir de vieilles pratiques dictatoriales tant décriées qui n’honorent pas.
Outre le numéro vert qui a été mis en place par l’APLC -Agence de prévention et de Lutte contre la Corruption-, pour dénoncer toutes les tentatives de corruption avant, pendant et après les élections au second degré, certains Congolais promettent de mettre en place des mécanismes devant permettre de détecter les votes des grands électeurs.
Aussi, ces compatriotes condamnent avec la dernière énergie l’instrumentalisation des militants par certains politiciens en mal de positionnement et dépourvus des valeurs républicaines et démocratiques, pour agresser ceux des grands électeurs qui ne suivront pas les consignes du vote. Ils expriment, par ailleurs, leur désapprobation au phénomène indécent de ternir l’image de maman Marthe Kasalu, en l’affichant au premier plan comme une monarque ; pratique contre laquelle elle-même et son mari, Étienne Tshisekedi wa Mulumba ont toujours combattu.