ACTUALITEPOLITIQUE

Préoccupation internationale face à la violence dans l’Est de la RDC: appel à une solution politique

Les ambassades de l’Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, France, Irlande, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et la delégation de l’Union européenne ont publié ce jeudi 25 avril 2024 un communiqué conjoint sur la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, particulièrement dans les deux provinces sous l’état de siège, Nord-Kivu et Ituri.

Selon ce communiqué exploité par la rédaction de NEWS.CD, les chancelleries de quatorze pays précités avec la délégation l’UE après leur voyage de deux jours ( du 18 au 19 avril derniers ) effectué à Goma, se sont dits « profondément préoccupés par l’escalade de la violence à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord Kivu et en Ituri, ainsi que par l’impact sur la population civile, résultant en une situation humanitaire alarmante ».

« Malgré l’engagement de nombreux acteurs et le travail inlassable des acteurs humanitaires. les besoins des populations en situation de vulnérabilité ne sont pas couverts dans leur intégralité. Nous appelons toutes les parties à ceuvrer en faveur d’une désescalade des hostilités afin d’assurer l’accès humanitaire a la population dans le besoin et à rétablir la paix pour mettre un terme à la souffrance de cette demière et pour lui permettre de rentrer chez elle », ont-ils déclaré.

À eux d’ajouter :

« Nous soulignons que seul un processus politique peut mettre fin à la crise et nous soutenons les initiatives régionales de paix, comme le processus de Luanda ».

Selon eux “ Tant que la violence perdure, les civils doivent être protégés à tout prix ”.

« La situation actuelle à l’Est de la République Démocratique du Congo les expose à des risques graves et nous demandons à toutes les parties au conflit, et celles en mesure de les influencer, de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme Nous plaidons pour un accès humanitaire rapide et sans entrave et pour le respect du caractère civil des camps de déplacés internes », ont-ils insisté.

Les diplomates de ces pays et la délégation de l’Union Européenne ont également noté que lors de leur visite dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu “ Nous avons constaté les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les populations deplacées», soulignant de nouveau leur préoccupation par « le manque de respect des normes humanitaires minimales » avec un nombre insuffisant de services sociaux et d’abris pour les personnes dans le besoin.

« L’augmentation des cas de violences sexuelles et basées sur le genre est inacceptable. Nous demandons la protection des sites de déplacés et des mesures strictes pour assurer la sécurité de ceux qui y cherchent refuge », ont plaidé ces responsables diplomatiques.

Dans un tel contexte, et vu les risques pour la protection des civils, ces pays et l’UE ont soutenu « qu’un processus de désengagement progressif, responsable et durable de la MONUSCO, dans l’esprit de la Résolution 2717, est crucial ».

« Nous saluons les efforts significatifs de la communauté humanitaire et la remercions du travail qu’elle accomplit chaque jour. Toutefois, les besoins restent incommensurables et continuent d’augmenter. Nous appelons à un renouvellement des efforts de collaboration de la part de toutes les parties prenantes, notamment du gouvernement, des Nations Unies, partenaires bilatéraux que nous sommes et de la société civile, pour faire face à la crise et au conflit a l’Est, en mettant l’accent sur la nécessité d’une action coordonnée entre les acteurs humanitaires, de développement et de paix. Ensemble et si chacun prend ses responsabilités, nous pouvons obtenir de meilleures conditions d’accueil pour les victimes de la violence et les personnes déplacées, comme celles qui nous ont accueillis chaleureusement lors de notre visite dans des camps de déplacés, malgré les conditions difficiles dans lesquelles elles se trouvent. Après notre visite à Goma, nous réaffirmons notre soutien à la réponse humanitaire à l’Est de la République Démocratique du Congo et au processus de paix. Nous restons engagés et solidaires afin que la crise sécuritaire et humanitaire à l’Est du pays ne soit pas oubliée », ont-ils renchéri.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *