Félix Tshisekedi a déjà sa Constitution préfabriquée… Le Président ne sera pas élu par le peuple mais par l’Assemblée nationale », déclare Prince Epenge

Le Président Félix Tshisekedi, engagé dans une campagne nationale pour la révision de la Constitution, est sous le feu des critiques de l’opposition. Prince Epenge, communicateur de la coalition Lamuka, accuse le chef de l’État de dilapider les ressources publiques pour préparer un troisième mandat à travers une réforme constitutionnelle controversée.

L’opposition dénonce une campagne coûteuse et inutile

Lors d’une interview avec Netic-News, Prince Epenge a exprimé sa vive opposition à l’initiative présidentielle, qualifiant la révision constitutionnelle de « manœuvre politique ». Il dénonce l’utilisation des fonds publics pour une campagne qu’il considère comme exclusivement axée sur les ambitions personnelles de Félix Tshisekedi.

« Nous dénonçons l’utilisation de l’argent du peuple dans la campagne que Félix Tshisekedi mène à l’intérieur du pays pour obtenir un troisième mandat. Au lieu de changer la Constitution, nous devons changer les conditions de vie des Congolais », a-t-il affirmé.Une réforme jugée inefficace face aux maux du pays

Prince Epenge estime que modifier la Constitution ne résoudra pas les problèmes de gouvernance et de corruption qui gangrènent le régime actuel.

« Même si vous prenez les Constitutions du Ghana, du Cameroun, de la France et des États-Unis, et que vous les combinez, le régime Tshisekedi continuera à voler », a-t-il martelé.Pour lui, l’urgence réside dans l’application stricte des lois existantes, plutôt que dans l’adoption de nouvelles normes juridiques.

Des accusations sur une « Constitution préfabriquée »

Selon Prince Epenge, une nouvelle Constitution serait déjà prête, bien que le Président Tshisekedi ait promis de créer une commission pour étudier la question en 2025. Cette réforme inclurait des dispositions qui bouleverseraient le processus démocratique en RDC, notamment l’élection du Président de la République par l’Assemblée nationale plutôt que par le peuple.

«Félix Tshisekedi ment aux Congolais. Il a déjà une Constitution préfabriquée dans sa poche. Elle prévoit un Président élu par les députés nationaux, un poste de Vice-président, et la suppression des élections des gouverneurs par les députés provinciaux », a déclaré le communicateur de Lamuka.Epenge accuse également le Président d’envisager la suppression de la limitation des mandats présidentiels, permettant ainsi une présidence à vie.

Un coût exorbitant pour un processus contesté

Le communicateur de l’opposition souligne que les 1,7 milliard de dollars nécessaires à ce processus de révision et au référendum pourraient être utilisés pour financer des projets prioritaires.

«Cet argent pourrait payer les bourses de tous les étudiants de la RDC ou construire une route reliant Kinshasa au Haut-Katanga et jusqu’à Beni », a-t-il soutenu.

Une critique de la gestion du pouvoir et des priorités

Prince Epenge conclut en pointant ce qu’il considère comme des incohérences dans le discours et les actions du Président Tshisekedi, notamment en matière de relations internationales et de recours aux services étrangers. Il appelle à une réflexion nationale sur les véritables priorités du pays.