« Kabila et Katumbi dénoncent une tentative de présidence à vie en RDC »
En République démocratique du Congo, deux figures majeures de la scène politique, Joseph Kabila et Moïse Katumbi, ont conjointement exprimé leur opposition catégorique à toute réforme constitutionnelle envisagée dans le contexte politique actuel. Selon eux, une telle initiative serait non seulement illégale, mais également inopportune, révélant un dessein évident : la pérennisation du pouvoir à travers l’instauration d’une Présidence à vie.
Dans une déclaration conjointe, les deux anciens adversaires politiques, aujourd’hui unis par une opposition au régime en place, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une menace grave à la stabilité démocratique du pays. Ils estiment que cette réforme pourrait fragiliser davantage les institutions déjà éprouvées par des tensions sociopolitiques et compromettre les acquis démocratiques durement obtenus après des années de lutte.
Kabila et Katumbi rappellent que la Constitution de la RDC, adoptée par référendum, incarne un consensus national visant à préserver l’équilibre des pouvoirs et garantir une alternance démocratique. Toute tentative de modification dans un contexte de crise institutionnelle et de méfiance généralisée serait, selon eux, une trahison du pacte républicain ayant permis la réunification du pays et la restauration de la démocratie.
Les deux leaders appellent les Congolais à rester vigilants face à ce qu’ils décrivent comme une tentative de consolidation d’un régime dictatorial. Ils en appellent également à la communauté internationale pour qu’elle accompagne les efforts du peuple congolais dans la défense de l’État de droit et l’opposition à toute forme de pouvoir autocratique.
Cette prise de position marque un tournant dans l’alliance entre Kabila et Katumbi, qui s’affirment désormais comme les fers de lance d’une résistance politique face à un régime qu’ils accusent de dérives autoritaires.