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Thomas Lubanga : un miroir des contradictions de l’homme congolais

La rumeur enfle et soulève une vague d’indignation sur les réseaux sociaux : Thomas Lubanga Dyilo, ancien chef de guerre condamné par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, aurait rejoint les rangs du groupe armé Zaïre/ADCVI, selon un récent rapport des Nations Unies, alors qu’après sa sortie de la haye le président tshisekedi l’avait confié la mission d’instaurer la paix a l’iturie.

Pour de nombreux Congolais, cette nouvelle ravive des blessures profondes. « Après 14 ans à La Haye, comment peut-on encore s’engager dans des activités qui détruisent notre pays ? », s’interroge un internaute, exprimant l’exaspération collective.

Libéré en 2020 après avoir purgé sa peine, Lubanga était attendu comme une figure de réconciliation dans une région marquée par des années de conflits. Mais son supposé rôle de facilitateur pour le groupe armé Zaïre/ADCVI, qui entretiendrait des liens avec l’AFC-M23, suscite colère et incompréhension.

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont vives. « Comment peut-on continuer à détruire notre propre terre ? », s’indigne une jeune activiste. D’autres appellent à une réflexion plus profonde sur les maux qui minent la société congolaise.

Pour de nombreux observateurs, cette situation illustre une limite du système de justice internationale. Si la CPI a permis de juger Lubanga, elle n’a visiblement pas réussi à garantir une réhabilitation durable. « Ce cas montre que punir ne suffit pas. Il faut transformer les mentalités », estime un universitaire dans un tweet largement partagé.

Au-delà des accusations portées contre Lubanga, la situation soulève une question plus large : celle de l’éducation civique et morale en RDC. « Il ne s’agit pas seulement de groupes armés, mais de l’homme congolais lui-même. Pourquoi tant de compatriotes participent-ils à détruire leur propre pays ? », écrit un internaute influent.

Pour certains, la solution réside dans un travail profond sur les valeurs, porté par les églises, les écoles et les institutions nationales. « Nous avons un devoir collectif de reconstruire l’homme congolais », conclut un commentaire qui fait écho à de nombreux appels au changement.

Alors que les autorités restent silencieuses sur le sujet, l’affaire suscite une indignation croissante. « Si les responsables ne prennent pas position, le peuple continuera de souffrir », avertit un internaute. En attendant des clarifications, une question demeure : que faire pour que l’histoire ne se répète pas ?

Dans le village de Bogoro, comme sur les réseaux sociaux, les Congolais espèrent que ce retour ne marquera pas un nouveau chapitre sombre dans l’histoire de l’Ituri et du pays tout entier.

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