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RDC : Félix Tshisekedi ordonne des mesures de réduction du train de vie de l’État dans le cadre de l’effort de guerre

Face à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi a ordonné une série de mesures visant à réduire le train de vie de l’État et à concentrer les ressources nationales sur l’effort de guerre. Ces décisions, qui touchent plusieurs secteurs de la gestion publique, témoignent d’une volonté d’optimiser les finances du pays en période de crise.

Parmi les mesures phares annoncées, le Chef de l’État a ordonné :

La suspension des missions et évacuations sanitaires à l’étranger non essentielles, afin de limiter les sorties de devises et de prioriser les ressources pour l’armée et les opérations militaires.

Un gel des augmentations salariales, des corrections de grade et des mécanisations des agents publics de l’État pour une durée de 12 mois, à l’exception des militaires et policiers engagés sur le terrain.

Ces restrictions visent à alléger la pression sur le budget de l’État et à assurer que les fonds disponibles soient prioritairement alloués au soutien des forces armées et des victimes du conflit.

Félix Tshisekedi a également donné 72 heures au gouvernement et à son cabinet pour lui soumettre un plan détaillé de réduction du train de vie des institutions publiques. Ces coupes budgétaires concerneront notamment :

La présidence de la République, le Parlement, le gouvernement, le pouvoir judiciaire et les institutions d’appui à la démocratie.

Les rémunérations des mandataires publics et des membres des cabinets politiques du pouvoir judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie.

Ces mesures, qui s’appliqueront progressivement par paliers, visent à rationaliser les dépenses publiques tout en renforçant les capacités financières de l’État pour faire face aux défis sécuritaires.

Alors que l’armée congolaise (FARDC) est en plein affrontement avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ces décisions présidentielles marquent une volonté de réaffecter les ressources nationales vers les priorités militaires et humanitaires. L’enjeu est d’assurer le financement des opérations sur le terrain tout en évitant un effondrement budgétaire.

Toutefois, ces mesures risquent de susciter des tensions au sein de l’administration publique, notamment parmi les fonctionnaires et les mandataires qui pourraient voir leurs revenus impactés. Il reste à voir comment le gouvernement mettra en œuvre ces directives et si elles suffiront à renforcer l’effort de guerre face à la menace qui pèse sur l’intégrité territoriale du pays.

Abudu Yawolo

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