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L’Afrique du Sud renforce sa présence militaire en RDC après la perte de 14 soldats

L’Afrique du Sud a déployé ces derniers jours des troupes et du matériel militaire supplémentaires en République démocratique du Congo (RDC), en réponse aux violents combats ayant coûté la vie à 14 de ses soldats le mois dernier. Ces affrontements ont opposé les forces sud-africaines aux rebelles du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda.

Le renforcement du contingent sud-africain s’inscrit dans le cadre de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC). Cette mission vise à appuyer l’armée congolaise (FARDC) dans sa lutte contre les groupes armés qui déstabilisent l’est du pays.

D’après des sources politiques et diplomatiques, l’Afrique du Sud a non seulement envoyé des soldats supplémentaires, mais aussi du matériel militaire avancé, notamment des véhicules blindés et de l’artillerie lourde. Cette montée en puissance vise à mieux protéger les troupes et à intensifier les opérations contre le M23.

Les combats entre les forces sud-africaines et le M23 ont pris une tournure dramatique semaine dernière, lorsque 14 soldats sud-africains ont été tués et plusieurs autres blessés. Ces pertes ont provoqué une onde de choc à Pretoria, où des voix se sont élevées pour demander une évaluation de l’engagement militaire sud-africain en RDC.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réaffirmé le soutien de son pays à la stabilisation de la RDC, tout en appelant à une approche diplomatique pour résoudre le conflit. Cependant, l’intensification des combats et l’implication du Rwanda compliquent la situation.

L’envoi de troupes supplémentaires par l’Afrique du Sud marque un tournant dans l’implication de la SADC en RDC. Alors que la force régionale de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) a récemment quitté le territoire congolais faute de résultats concrets, la SADC semble déterminée à agir plus fermement contre les groupes armés.

Alors que les combats continuent de faire rage, l’augmentation de la présence militaire sud-africaine en RDC témoigne de la complexité du conflit. Ce déploiement supplémentaire de troupes pourrait intensifier les affrontements, mais il reflète aussi la volonté de la SADC de ne pas abandonner Kinshasa face à la menace du M23 et de ses alliés. Reste à savoir si cette stratégie militaire portera ses fruits ou si une approche diplomatique plus large sera privilégiée pour ramener une paix durable dans la région.

Abudu Yawolo

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