Maison spoliée : la famille Ngbanda interpelle le CNS et réclame justice

Victimes d’une expropriation qu’elles jugent illégale par le Conseil national de sécurité (CNS), la veuve et la fille aînée de feu Honoré Ngbanda, au nom de toute la famille, ont tenu une conférence de presse ce jeudi 17 avril dans la salle de la CENCO afin de dénoncer cette injustice.
Prenant la parole Mme Yuwa Denise, liquidatrice légale de la succession Ngbanda, rappelle que les parcelles n°6 et 8 de cette avenue ont été acquises légalement dès 1977 par M. Ngbanda. La parcelle n°6, objet principal du litige, a été formellement enregistrée à son nom en 1991, comme en atteste un certificat notarié dûment reconnu.
Lors de son intervention, Mme Yuwa Denise, désignée liquidatrice de la succession Ngbanda, s’est exprimée avec fermeté. Elle a retracé l’historique des parcelles n°6 et 8, acquises légalement en 1977 par M. Ngbanda. Elle a particulièrement mis l’accent sur la parcelle n°6, aujourd’hui au cœur du litige, soulignant qu’elle avait été dûment enregistrée à son nom en 1991, comme en témoigne un certificat notarié.
Suite à l’accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en 1997, la famille fut expulsée de la résidence, en l’absence de tout fondement légal ou acte d’expropriation en bonne et due forme. Pourtant, une décision rendue en 2003 par la Commission interministérielle immobilière avait ordonné la restitution des biens spoliés, incluant ladite parcelle. Contre toute attente, un arrêté pris en 2014 par le ministre Joseph Kokonyangi a réintégré la parcelle dans le domaine de l’État, sans fondement juridique valable, et en contradiction manifeste avec les décisions précédentes ainsi que les données cadastrales établies.
C’est en avril 2025 que le Conseil d’État met un terme à des années de contestation : il annule l’arrêté ministériel, mais uniquement dans la partie visant le bien de feu Honoré Ngbanda. Une victoire juridique symbolique et concrète pour Mme Yuwa Denise, dont la revendication s’en trouve pleinement validée.
Par ailleurs la succession Nganda appelle a l’intervention du magistrat suprême, le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour les rétablir dans leur droit.