« La rispote des Kabiliste :Le PPRD exige la levée de sa suspension, met le Gouvernement au défi ‘Prouvez nos liens avec l »AFC/M23 !’

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a rompu le silence. Dans une correspondance adressée ce vendredi au Vice-Premier Ministre, le parti de l’ancien président Joseph Kabila a vivement réagi à la décision des autorités de suspendre ses activités, qualifiant cette mesure de « subjective, arbitraire et contraire à l’État de droit ».
Dans sa lettre, rédigée par Maître Lungungu Kidimba, avocat du PPRD, le parti conteste les motifs invoqués par le gouvernement. Ce dernier justifie la suspension par :
« L’attitude ambiguë » de Joseph Kabila face à la guerre à l’Est.
Son prétendu retour par Goma, une ville sous contrôle rebelle, suggérant un « soutien » aux groupes armés.
« Attribuer à notre président une complicité avec l’ennemi parce qu’il aurait choisi de rentrer par Goma est une accusation grotesque », tonne le PPRD. « Goma est une ville congolaise. Y circuler ne fait pas de vous un insurgé. »
Le parti souligne que Joseph Kabila, dans ses déclarations publiques, a toujours appelé au retrait des forces étrangères et à un dialogue inclusif pour résoudre la crise.
Le document accuse le gouvernement de :
Instrumentaliser la loi pour museler l’opposition.
Ignorer les condamnations répétées du PPRD contre les violences à l’Est, preuves à l’appui (communiqués, interventions médiatiques).
« Cette décision est un détournement des prérogatives étatiques à des fins politiques », insiste la lettre, exigeant son retrait immédiat pour respecter les engagements internationaux de la RDC en matière de démocratie.
Cette suspension intervient alors que Joseph Kabila, sénateur à vie, multiplie les prises de position pour une « résistance non violente ». Le PPRD, en restructuration, affirme vouloir reconquérir le pouvoir par les urnes, mais dénonce un climat de répression ciblée.
A retenir
Le PPRD rejette en bloc les accusations de complicité avec les rebelles.
Il exige la levée de la suspension, menaçant de recours juridiques.
Le gouvernement accusé d’étouffer les voix dissidentes sous couvert de sécurité.
Abudu Yawolo