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RDC : « Quand Kabila revient avec les habits du pardon, mais le couteau du passé entre les dents »(Point de Presse de l’Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo)

Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,

Hier soir, Joseph Kabila a parlé.

Non pas pour construire. Non pas pour s’excuser.
Mais pour tenter une ultime manipulation, comme on jette un filet sur un pays qu’on a longtemps capturé.

Il est revenu, le visage grave, la voix lente, mais le cœur rempli de duplicité. Il nous a présenté ce qu’il appelle un “pacte citoyen” en 12 points. Mais ne nous y trompons pas. Ce n’est pas un pacte, c’est un piège. Ce n’est pas un programme, c’est une offensive politique déguisée, après l’échec de son
plan A : la déstabilisation violente du pays par le M23, l’AFC, le Rwanda et leurs relais internes, avec Corneille Nangaa en chef de file.

I. L’EST SAIGNANT : L’HÉRITAGE DE KABILA

Joseph Kabila veut effacer l’histoire. Mais nous, nous avons de la mémoire.

Ce que l’ancien président ne dit pas, c’est que les larmes de l’Est ont coulé sous son règne, non pas comme un accident, mais comme le fruit d’un calcul politique froid et cynique.
• Qui a intégré Bosco Ntaganda dans les FARDC malgré sa nationalité rwandaise qu’il a soulevé à la CPI ?
• Qui a fait de Laurent Nkunda un commandant d’armée après les massacres de Kisangani ?
• Qui a permis à Sultani Makenga de redevenir une force militaire grâce à un accord de paix fictif ?
• Qui a permis des atterrissages nocturnes à Rutshuru et Bunagana pour ravitailler les terroristes en armes, en munitions, en hommes et en stratégie ?

Ok se souviendra que Sous sa présidence, le territoire congolais a été fragmenté en zones d’influence mafieuses. Des officiers étrangers opéraient au cœur même de notre armée grâce à des mixages brassages et mélanges alambiqués afin de placer le charançon dans le fruit. Et grâce à cette alchimie, L’Est du Congo est devenu un désert diplomatique et un abattoir silencieux.

Et aujourd’hui, ce même Kabila ose se présenter en sauveur ? C’est l’impudence absolue.

II. UNE STRATÉGIE EN TROIS TEMPS : DÉSTABILISER, DIVISER, REVENIR.

Son retour n’est pas une coïncidence. C’est une tentative de résurgence.

Phase 1 : Déstabilisation armée.
Le M23 a été renforcé en hommes, en logistique et en financement. Les relais ? Les anciens réseaux du pouvoir kabiliste. Objectif : prendre Goma, Bukavu et aussi Kisangani et le Katanga, semer le chaos, forcer l’État à genoux.

Phase 2 : Guerre psychologique.
Attaques médiatiques, désinformation, démoralisation des troupes. Faire croire à l’échec de l’État, amplifier les défaites, saper la confiance populaire, attiser le séparatisme et le tribalisme.

Phase 3 : Récupération politique.
Après l’échec militaire — grâce à la résilience des FARDC et à la diplomatie active du Président Tshisekedi —, Joseph Kabila revient en “sage”. Il appelle au dialogue, au pardon, à un “pacte citoyen”. Mais ce pacte est une tentative de camouflage après la défaite.

Le peuple a vu clair. L’État tient debout. Le piège a été éventré.

III. LA POLITIQUE DU SILENCE, DU COMPROMIS ET DE LA PEUR.

Pendant 18 ans, Kabila a régné sur un pays abîmé par le mutisme et la compromission.
• Quand Beni saignait, il se taisait.
• Quand Ituri brûlait, il fuyait.
• Quand l’armée demandait des ordres, il négociait des postes avec les infiltrés.

  • quand les congolais étaient chassaient du Congo Brazza et de l’angola c’était le silence.

Il n’a jamais nommé un chef militaire pour gagner la guerre. Il nommait pour calmer, pour gérer une paix de façade. Une paix qui tuait.

Et aujourd’hui, il ose dire que le régime actuel aurait “perdu le monopole de la violence légitime” ? Ce monopole, il l’a éliminé et sacrifié à chaque table de négociation, de brassage et de mixage avec les groupes rebelles.

IV. LE PRÉSIDENT TSHISEKEDI : DERNIER BOUCLIER DE LA RÉPUBLIQUE.

Face à l’héritage toxique de Kabila, Félix Tshisekedi a choisi la fermeté :
• Refus de négocier avec les pantins tant qu’ils sont téléguidés par Kigali;
• Réarmement diplomatique du pays.
• Coopérations militaires sans compromis territorial.
• Retour du Congo sur la scène régionale et internationale.

Ceux qui l’attaquent aujourd’hui ne veulent ni paix, ni réconciliation. Ils veulent la revanche. Ils veulent l’impunité. Ils veulent reprendre le contrôle de l’appareil d’État pour poursuivre la prédation.

V. LE PACTE DES ÉVÊQUES : UNE ENVELOPPE KABILISTE.

Et pour mieux revenir, ils ont trouvé un cheval de Troie : un pacte dit “social”, porté par les évêques.

Mais depuis quand Kabila croit-il aux évêques ? Son régime les a gazés à Kinshasa ! Aujourd’hui, leurs intérêts convergent. Le texte du pacte a été rédigé à Bruxelles par des anciens kabilistes. Et bizarrement tous sans exception, évêques, Kabila, kabilistes et compagnies ont le même discours :
• Il ne condamne pas le M23.
• Il épargne l’AFC.
• Il protege le Rwanda et Kagame.
• Il blanchit Nangaa et compagnie.

Mais il s’attaque au Chef de l’État. Il s’attaque à son président de la république. Il accuse son propre pays. Il crache sur le gouvernement de son pays. L’intention est claire : blanchir les criminels et salir le président légitime.

VI. CONCLUSION : NOUS NE CÉDERONS PAS.

Nous ne retournerons pas en arrière.
Nous ne rendrons pas à Kabila ce qu’il pense avoir “oublié” en 18 ans.
Il n’a pas dit adieu à la SADC en 2018. Il a dit au revoir. Comme s’il croyait que le Congo était sa propriété.

Mais le Congo ne lui appartient pas. Le peuple a changé. La République est debout.

Vive les FARDC !
Vive la vérité !
Et que vive la République démocratique du Congo, une, indivisible, et souveraine !

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