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Kinshasa/Kalamu : le conseiller communal Félicien Mboyo appelle à la sécurisation des écoles primaires Matonge 1 et 2

Le conseiller communal de Kalamu à Kinshasa, Félicien Mboyo, a appelé à la sécurisation des écoles primaires Matonge 1 et 2.

Dans un message transmis à notre rédaction ce mardi, il a rappelé qu’il y a trois décennies, ce complexe scolaire était devenu un lieu de désordre et de pratiques inhumaines. Selon lui, les salles de classe étaient prises d’assaut par des enfants de la rue, communément appelés « shegués », tandis que les jeunes du quartier y organisaient des tournois de football en utilisant les bancs scolaires comme gradins.

« Le matin, les enseignants et les élèves devaient nettoyer les matières fécales laissées par des fumeurs de chanvre qui transformaient ces salles en boîtes de nuit, hôtels ou lieux de débauche », a-t-il déclaré.

Cette situation, a-t-il poursuivi, a provoqué, entre autres, la désertion progressive des salles de classe, les parents préférant inscrire leurs enfants dans des écoles privées.

« À ces dérèglements s’ajoutaient des montagnes d’immondices déversées devant l’école par des pousse-pousseurs et des maraîchères des avenues Maringa et Lopori, générant des odeurs insupportables jusque dans les salles de classe », a-t-il fustigé.

Félicien Mboyo a regretté que cette situation se soit détériorée sous les yeux des autorités politico-administratives communales.

« En 2010, pour juguler cette situation catastrophique, le bourgmestre de la commune de Kalamu de l’époque avait pris la décision d’installer des shops et boutiques le long du mur d’enceinte du complexe scolaire. Cette stratégie avait, dans une certaine mesure, mis fin aux actes de barbarie perpétrés sur ce site.

Cependant, en 2011, grande fut la surprise des parents d’élèves, des syndicalistes et des enseignants de voir le Service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) réquisitionner six salles de classe au premier niveau des écoles EP1 et EP3 Matonge pour y installer ses bureaux », a-t-il ajouté.

Et il a poursuivi : « Cette décision a gravement perturbé le fonctionnement normal de l’école. Ce n’est qu’en 2022, après une vive protestation des comités de parents, des syndicats et du bourgmestre de Kalamu, que le SECOPE a partiellement quitté les lieux pour s’installer dans une autre école de la commune de Kasa-Vubu. Plus grave encore, certaines salles de classe sont aujourd’hui transformées en bureaux de gestionnaires. Où sont passées les autorités scolaires ? »

Félicien Mboyo a souligné qu’en 2013, certains membres du gouvernement provincial de Kinshasa, en collaboration avec le directeur provincial de l’éducation de FUNA de l’époque, avaient ordonné – sans consultation préalable des comités de parents et des syndicats – la démolition des shops et boutiques qui protégeaient ce complexe scolaire des abus de la société.

« Depuis, la situation environnementale s’est à nouveau dégradée. Et malgré les instructions de l’actuel directeur provincial de l’éducation nationale de FUNA, invitant les chefs d’établissement à assainir les lieux (ce qui a été fait), les vendeuses et pousse-pousseurs continuent de déverser les ordures aux abords de l’école. Ce sont ainsi les enseignants et les élèves qui restent exposés à toutes sortes de maladies », a-t-il renchéri.

Face à cette situation alarmante, le conseiller communal de Kalamu, l’honorable Félicien Mboyo Mbenga, lance un appel pressant aux autorités scolaires pour la mise en place de dispositifs sécuritaires et sanitaires durables. Il souligne également que la pérennisation de ces bâtiments historiques, hérités de la colonisation, est essentielle pour garantir l’avenir des enfants congolais de cette entité, futurs responsables de notre pays.

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