Lamuka exige l’interdiction médiatique de Bemba « Bemba propage la haine, la peur et le sang : il faut lui interdire l’accès aux médias »

La récente sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports et Voies de communication, continue de faire des vagues. Dans une intervention radio diffusée cette semaine sur les ondes d’une station locale, le vice-Premier ministre a vivement critiqué Joseph Kabila, ancien président de la République, sa sœur Jaynet Kabila, la cenco ainsi que Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République.
Ces propos ont immédiatement déclenché une salve de réactions dans la classe politique congolaise. Ce mercredi, Prince Epenge, porte-parole de la coalition Lamuka, a fermement dénoncé les déclarations de Bemba, allant jusqu’à appeler à son interdiction d’antenne.
« Nous demandons au CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication) d’interdire le passage de Bemba dans les médias pour éviter une guerre civile. Pendant que le peuple appelle à l’unité, à la cohésion et au dialogue, Bemba propage la haine, la peur et le sang », a déclaré Prince Epenge dans un communiqué transmis à News.cd
Le porte-parole de Lamuka considère que les propos du ministre risquent d’attiser les tensions politiques et ethniques, dans un contexte déjà sensible, alors que le pays fait face à de nombreux défis sociaux, économiques et sécuritaires.
Du côté du CSAC, aucune réaction officielle n’a encore été rendue publique à la suite de cet appel à restriction. Toutefois, les observateurs redoutent que ce type de discours alimente une nouvelle polarisation du débat politique à l’approche des prochaines échéances électorales.
Jean-Pierre Bemba, figure politique majeure et ancien vice-président, n’en est pas à sa première déclaration controversée. Son retour actif sur la scène politique, notamment au sein du gouvernement Sama Lukonde, suscite autant d’espoirs que de crispations.
Alors que le débat sur la liberté d’expression et la régulation des discours politiques dans les médias refait surface, la réaction des autorités régulatrices sera scrutée de près dans les jours à venir.
Abudu Yawolo