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« Fin des hostilités, retrait des troupes, désarmement » : le pacte de paix RDC–Rwanda

La République Démocratique du Congo et le Rwanda semblent amorcer un nouveau tournant diplomatique dans la crise sécuritaire qui les oppose depuis plusieurs années à travers un accord sur une série de mesures destinées à apaiser les tensions, restaurer la paix et relancer la coopération.

Selon des sources proches du processus, les deux pays sont tombés d’accord sur huit points essentiels, dans la lignée du processus de Luanda et du #CONOPS du 31 octobre 2024.

Les parties ont réaffirmé le respect de l’intégrité territoriale de chaque pays, marquant ainsi un engagement clair contre toute incursion ou occupation militaire future.

L’un des points les plus cruciaux concerne l’interdiction formelle des hostilités entre les parties. Cela signifie la fin des affrontements sur le terrain et une volonté affichée de retourner à la paix.

Le texte prévoit également le retrait progressif des troupes des zones occupées, marquant ainsi le début d’un processus de désengagement militaire concret. En parallèle, le désarmement des groupes armés non étatiques est annoncé, étape cruciale pour restaurer la stabilité.

Toutefois, l’intégration de ces groupes dans les forces régulières congolaises est conditionnée. Il n’est pas question d’un brassage ou mixage généralisé, mais d’un processus sélectif et contrôlé, selon les autorités congolaises.

Un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire sera mis en place. Il intégrera les dispositions du CONOPS du 31 octobre 2024, élaboré dans le cadre du processus de Luanda. Ce mécanisme permettra de suivre la mise en œuvre des engagements et d’assurer une coordination efficace entre les parties.

L’accord prévoit également la facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées internes, afin de restaurer la cohésion sociale dans les zones affectées par les conflits.

En parallèle, l’accès humanitaire aux populations vulnérables est garanti, tout comme l’engagement vers un cadre d’intégration économique régionale, pour renforcer les liens économiques et réduire les tensions futures.

Cet accord marque-t-il un réel tournant ou s’agit-il d’une énième tentative diplomatique dans un cycle sans fin ? Les prochaines semaines seront décisives. Tout dépendra de la mise en œuvre réelle de ces engagements sur le terrain.

Abudu Yawolo

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