Des tirs, des morts et des larmes : l’Est du Congo vit un nouveau drame

La commune de Bagira, à Bukavu, a vécu une journée de grande tension ce lundi, marquée par une paralysie totale des activités et une psychose généralisée, suite à des affrontements violents entre les rebelles de l’AFC/M23 et les groupes d’autodéfense Wazalendo.
Selon plusieurs sources locales, au moins cinq civils ont été tués dans les violences. Aucun mouvement de circulation n’a été observé, alors que les tirs nourris à l’arme lourde et légère ont semé la panique parmi la population.
Des témoins rapportent que les rebelles de l’AFC/M23 ont réussi à repousser les positions des Wazalendo jusqu’à Bushwira, localité voisine. La peur s’est rapidement propagée dans la commune de Bagira, où les tirs entendus ont provoqué une vague de panique dès les premières heures de la journée.
Les écoles ont été contraintes de suspendre leurs activités. Les élèves, pris de peur, ont été nombreux à rebrousser chemin et à regagner leurs domiciles.
Ces événements interviennent dans un contexte de tension dans la région. La veille, dimanche, l’armée congolaise avait accusé les rebelles de l’AFC/M23 d’avoir exécuté 17 civils dans le territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu.
Cette nouvelle escalade de violence rappelle la fragilité de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, où les populations civiles continuent de payer un lourd tribut dans les conflits armés persistants.
Abudu Yawolo