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Giscard Mwamba rappelle : « Le mixage des groupes armés a été interdit par le Parlement sous Mboso. Aucun Congolais ne doit s’y hasarder ! »

Alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, une voix s’élève pour rappeler la nation à ses engagements républicains. Giscard Mwamba, analyste politique et défenseur des valeurs républicaines, remet au cœur du débat une recommandation adoptée par l’Assemblée nationale en novembre 2022, sous la présidence de Christophe Mboso, interdisant formellement l’intégration des groupes armés dans les forces de sécurité.

La Recommandation N°6/AN/MNPC/2022, votée en séance plénière le 3 novembre 2022, interdit explicitement le mixage ou l’intégration des éléments issus de groupes armés ou terroristes (notamment le M23) dans l’armée, la police et les services de sécurité. Cette résolution s’appuie sur la Constitution de la RDC, la Convention de l’Union africaine sur le terrorisme, ainsi que la loi sur le statut des militaires.

Par cette décision, les élus du peuple exigeaient du gouvernement congolais de classer officiellement le M23 comme groupe terroriste et de barrer la voie à toute réhabilitation d’individus ayant commis des crimes graves contre la population : massacres, viols, exploitation illégale des ressources, ou encore collaborations avec des forces étrangères.

Pour Giscard Mwamba, ignorer cette recommandation serait une trahison des valeurs républicaines et une insulte à la mémoire des victimes. Dans un contexte où certaines voix évoquent aujourd’hui des compromis politiques avec des factions armées, il rappelle que « la résolution existe, elle a été votée par les représentants du peuple, et elle doit être respectée ».

L’analyste insiste : « Tout Congolais qui s’hasarderait, de quelque manière que ce soit, à nuire aux intérêts supérieurs de la nation, doit savoir qu’il existe un acte législatif clair, conçu pour protéger notre pays de toute infiltration ou manipulation de nos institutions sécuritaires. »

Dans une lettre datée du 11 novembre 2022, le président de l’Assemblée nationale avait transmis ladite recommandation au Premier Ministre et aux ministres concernés, enjoignant le gouvernement à appliquer les mesures et promettant de ne tolérer aucune entorse à ce principe fondamental.

En ravivant ce texte oublié, Giscard Mwamba dit ne pas chercher à créer la polémique, mais à rappeler que la stabilité de la RDC passe aussi par la cohérence entre les actes politiques et les engagements institutionnels. « Il n’est pas trop tard pour bien faire », affirme-t-il, invitant l’ensemble de la classe politique à revenir à l’essentiel : la défense de la souveraineté nationale et l’intégrité des forces de sécurité.

Abudu Yawolo

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