AFC/M23 à Doha : « Pas de retrait, mais une réforme du vivre-ensemble » Bertrand Bisimwa

Dans une déclaration ferme et mesurée, Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), a tenu à rectifier les interprétations autour des négociations en cours à Doha. Contrairement aux rumeurs qui circulent, il affirme que ni sur le champ de bataille ni à la table des négociations, le mouvement ne travaille à son retrait du territoire congolais.

« Ni sur le champ de bataille ni sur la table de négociations nous n’œuvrons pour notre départ du pays. À Doha, nous négocions les conditions favorables pour que chaque citoyen vive tranquillement dans notre pays. Ce sont des questions de gouvernance qui sont mises en cause ici », a-t-il déclaré.

Cette sortie intervient dans un contexte marqué par une intensification des tensions dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le mouvement armé reste actif malgré les appels au cessez-le-feu et aux solutions politiques. À travers ses propos, Bisimwa cherche à positionner l’AFC/M23 non pas comme un groupe en déroute, mais comme un acteur politique revendiquant une réforme de la gouvernance.

Les négociations de Doha apparaissent ainsi non comme une reddition, mais comme une tentative de redéfinir les bases d’un vivre-ensemble apaisé, dans une région historiquement marquée par les conflits.

Reste à savoir comment les autorités congolaises et la communauté internationale accueilleront cette déclaration, et si un compromis politique pourra réellement émerger de ces discussions délicates.

Abudu Yawolo