Fayulu rejette l’entrée dans le gouvernement
Alors que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a annoncé la formation prochaine d’un nouveau gouvernement lors du Conseil des ministres tenu vendredi dernier, des signaux de recomposition politique agitent déjà la scène nationale. Le chef de l’État aurait, selon plusieurs sources, fait ses adieux à l’équipe gouvernementale actuelle, marquant ainsi la fin de son premier gouvernement du deuxième mandat.
Cette annonce survient dans un contexte marqué par l’intensification de la guerre dans l’Est du pays, notamment contre le mouvement armé l’AFC/M23 soutenu par l’armée rwandaise. Plusieurs voix, au sein de la majorité présidentielle comme de l’opposition, évoquent la possibilité d’un gouvernement d’union nationale pour faire face à cette menace contre l’intégrité territoriale et l’unité de la nation.
Dans ce climat d’incertitude et de tractations politiques, le camp de l’opposant Martin Fayulu reste prudent. Un proche de ce dernier, contacté par News.cd, a tenu à clarifier la position du leader de Lamuka :
« Cela ne nous concerne pas pour l’instant. La participation de notre camp à un nouveau gouvernement reste conditionnée par un dialogue sincère et inclusif. Ce que nous attendons en priorité, c’est le dialogue. On ne peut pas l’ignorer et prétendre entrer directement dans un gouvernement. »
Martin Fayulu qui s’était rapproché du président Tshisekedi, notamment dans l’objectif de faciliter un cadre de dialogue national autour des enjeux sécuritaires et institutionnels. Mais ces récentes déclarations de ses proches semblent marquer une distance claire face à une éventuelle participation précipitée à l’exécutif sans consensus préalable.
Alors que le pays traverse une période sensible, marquée par des défis sécuritaires majeurs, économiques et sociaux, la question de l’inclusivité du futur gouvernement pourrait devenir un enjeu crucial pour garantir une stabilité politique durable.
Reste à savoir si l’appel au dialogue lancé par le camp Fayulu sera entendu.
Abudu Yawolo