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Musique : concert impeccable et sans incident de Fally Ipupa à U-Arena, clap de fin du mouvement des «combattants» en Europe ?

L’artiste musicien Fally Ipupa, couvert d’une écharpe rouge et noire, lors de sa montée sur le podium de la salle de Paris la Défense Arena, en France, samedi 25 novembre 2023, lors de son concert à Paris. Photo/ droit tiers

Contre toute attente, le samedi 25 décembre dernier, jour fatidique pour les mélomanes Congolais, Fally Ipupa avait livré l’un de ses concerts historiques, dans la grande salle de Paris la Défense Arena, au cœur de la capitale française.

Plus de 40 000 personnes, sans compter ceux qui suivaient à travers les écrans géants, qui étaient installés à l’extérieur de la salle, ont été tous exultés par la bonne musique du ressortissant le plus célèbre du quartier Latin de Koffi Olomide.

De droit chemin, Arsenal de belles mélodies, Power, Tokoss jusqu’à chuté par sa récente album, « Formule 7, qui résonne d’ailleurs dans tous les coins et recoins de Kinshasa, Fally Ipupa avait, une fois encore, trouvé l’occasion de prouver son talent à travers le monde entier.

L’épée de Damoclès, qui semblait rendre insipide la saveur de ce concert de grande envergure, c’était «les Combattants», ce groupe des Congolais vivants en Europe, qui, depuis plus de 10 ans, empêchent la production des artistes musiciens Congolais à l’occident. À la tête, Boketshu Wa Yambo, un ancien musicien vivant en Belgique, brillant par des injures à l’encontre de tous les hommes politiques, pasteurs, musiciens et autres, qui promettait l’hécatombe, mais défié par la sécurité, qui a rendu ses propos en pétard mouillé.

Tenant ce fil, Boketshu premier et ses adeptes ont pu étouffer dans l’oeuf plusieurs concerts annoncés avec pompe en Europe par des musiciens Congolais, tant profanes que Chrétiens, installant, par ses propos, la peur dans leurs ventres.

En juillet 2017, ce groupe d’opposants radicaux de la diaspora congolaise, avaient manifesté violemment aux alentours de l’Olympia pour empêcher la tenue du concert d’Heritier Watanabe, alias « gogane», qui sera par la suite annulé par la préfecture, qui avait avancé des raisons «des troubles à l’ordre public». Peu avant, en juin de la même année, Fally Ipupa, lui aussi, avait vu son concert, qui devrait se tenir à la Cigale, être empêché, autant que ceux de JB Mpiana, Werra Son, Koffi Olomide, jugés trop proches du pouvoir d’alors.

Peut-on dire que cette énième tentative, réussie de Fally Ipupa sonne-t-il le glas de ce mouvement dit de Combattants? La réussite de ce concert peut-elle s’expliquer par les relations qu’entretiennent cet artiste musicien Congolais avec le président Français, Emmanuel Macron ? L’avenir, avec d’autres concerts qui seront sécurisés de la même manière, nous en dira plus.

En 2015, l’ancien président du sénat congolais, Léon Kengo Wa Dondo alors âgé de 76 ans, a été copieusement passé à tabac, à Paris, par ces mêmes Combattants. Christian Atoko Ileka, ancien ambassadeur de la RDC en France, s’était vu aspergé des Ketchup par ces Congolais de la diaspora. Le cas le plus récent, c’est celui du président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), qui avait reçu une raclée à Paris, où il était en mission de service.

Pour eux, les musiciens devraient se servir de la musique pour dénoncer les antivaleurs, la misère et les exactions présumées commises dans la partie Est de la RDC.

Samyr LUKOMBO

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