Maintien du gouvernement pour expédition des affaires courantes : «une violation intentionnelle et grave de la constitution pour des considérations politiciennes »( Hervé Diakese)
La décision de Félix Tshisekedi, président de la République, à maintenir le gouvernement démissionnaire à expédier les affaires courantes, suscite un tollé au sein de l’opinion publique.
Pour maître Hervé Diakese, porte-parole de l’ensemble pour la République, cette décision prise par le chef de l’État est une hérésie et une violation grave et internationale de la constitution.
«La décision du Président Tshisekedi dénote d’une hérésie, une violation intentionnelle et grave de la constitution pour des considérations politiciennes », a-t-il dit mardi 20 février 2024.
Ce juriste de renom accuse le régime de détricoter avec une « effarante inconscience de toute l’architecture institutionnelle de l’Etat, en lui substituant le fait accompli d’une clique au pouvoir ».
Cette décision de Félix Tshisekedi torpille clairement la constitution en son article 108, 110, en son alinéa 4, qui évoquent les incompatibilité des députés nationaux à certaines fonctions, dont celle de ministre. D’après l’article 77 du règlement intérieur de l’assemblée nationale, les membres du gouvernement et tous les concernés par ce cas, avaient 8 jours pour se prononcer soit pour le parlement soit pour leurs fonctions précédentes.
Avant le dépôt de la démission refusée du premier ministre par le président de la République, plusieurs ministres avaient déjà jeté l’éponge et opté pour leur mandat électif. Il s’agit de Jean-Pierre Lihau ( fonction publique), Vital Kamerhe ( économie), Molendo Sakombi ( affaires foncières), Mbwisa Nyamwisi( intégration régionale).
La Rédaction