JUSTICE

RDC : le Canada, la Norvège ,Royaume-Uni et la Suisse s’opposent à la peine de mort en toutes « circonstances »

Les ambassades du Canada, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suisse se sont opposées dans une déclaration conjointe à l’instauration de la peine de mort en République démocratique du Congo.

Dans cette déclaration publiée ce mercredi et examinée par NEWS.CD, les ambassades de ces pays Européens disent « profondément préoccupées par la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC », et ce, en vertu de ce moratoire, personne n’a été exécuté en RDC depuis 2003.

« Par principe, nous sommes opposées à la peine de mort en toutes circonstances. Nous estimons que l’application de la peine de mort porte atteinte à la dignité humaine, qu’il n’existe aucune preuve concluante de sa valeur dissuasive et que toute erreur judiciaire entraînant son application est irréversible et irréparable », peut-on lire de cette déclaration conjointe.

Les trois pays ont rappelé que : « Plus des deux tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique. Nous travaillons avec nos partenaires internationaux pour soutenir ce recul mondial de l’application de la peine de mort », tenant à espérer que la République démocratique du Congo choisira de se joindre à cet effet.

Lundi, L’union Européenne a déploré le rétablissement de la peine de mort en RDC, affirmant son opposition « ferme et sans équivoque au recours de cette mesure , à tout moment et en toutes circonstances ». Elle a souligné que la décision des autorités Congolaises viole le droit inaliénable à la vie et est incompatible avec la dignité humaine.

À la surprise de tout le monde, la ministre de la Justice nationale Congolaise , Rose Mutombo, a annoncé mercredi dernier dans une circulaire, la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC en vue notamment de lutter contre la traîtrise au sein de l’armée Congolaise.

Désormais dans le pays, les condamnés à mort devraient être exécutés relativement aux infractions pénales retenues par cette décision dont association des malfaiteurs ou encore la haute trahison. Cependant dans le public, de voix se lèvent pour que cette décision soit renoncée. L’opposition estime que celle-ci visera ses membres et ceux également de la société civile.

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