Steve Mbikayi : «l’opposition est morte de sa belle mort»
Le député national Steve Mbikayi, estime que l’opposition politique en République Démocratique du Congo est morte de sa belle mort. Cet ancien ministre de l’enseignement supérieur et universitaire se pose pas mal de questions sur ce silence de l’opposition, qu’il tente d’expliquer par la très forte légitimité du pouvoir en place.
«En RDC, l’opposition est morte de sa belle mort.
Est-ce suite à une forte légitimité du pouvoir en place ou à l’absence d’un leadership capable d’incarner les aspirations de la minorité populaire opposée au régime? Pour plus d’équilibre, nous même devrions-nous la réorganiser pr créer un contrepoids dont la démocratie a besoin ? Si oui , comment procéder ? Si non , serait-ce logique de vivre une démocratie sans antipodes ?», a-t-il écrit sur X.
C’est ce qu’a également constaté Jean-Claude Katende, Coordonateur de l’ASADHO, qui estime que «l’opposition politique en RDC est incapable de se réunir pour conquérir le pouvoir et elle est aussi incapable de se mettre ensemble pour surveiller la gouvernance du régime actuel».
«Elle[ l’opposition ]n’est plus un véritable contrepoids. Le régime Tshisekedi a un boulevard ouvert pour aller dans tous les sens, même le sens interdit», a relève-t-il dans un post sur X.
Après la confirmation de l’élection de Félix Tshisekedi par la cour constitutionnelle, l’opposition congolaise, représentée par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga et autres, ne s’est plus réunie pour faire entendre sa voix. Moïse Katumbi, président de l’ensemble, lui, se contente beaucoup plus de son club football, le Tout-puissant Mazembe, qui excelle dans la compétition africaine. Fayulu de son côté, continue avec des dénonciations, qu’il fait sur les réseaux sociaux. Delly Sessanga, Théodore Ngoyi et les autres, qui tonitruaient avant les élections, se sont tus dans toutes les langues. Matata Ponyo, l’ancien premier ministre, opposant du régime Tshisekedi, a été d’ailleurs consulté par Augustin Kabuya, l’informateur nommé par le président de la République. Le FCC de Joseph Kabila est mis en branle par l’accusation de son leader, pointé d’être de mèche avec les rebelles qui tuent dans l’est de la RDC.
La Rédaction