Justice : En appel, la peine de mort confirmée contre Nangaa et ses complices
En présence du Ministre d’État, Ministre de la justice et garde des Sceaux, Contant MUTAMBA, la Haute Cour Militaire, siégeant au second degré en matières répressives, à la Prison Militaire de Ndolo, a confirmé ce jeudi, 05 décembre 2024, le jugement rendu en première instance contre Corneille Nangaa et ses complices. Accusés de crimes de guerre et participation au mouvement insurrectionnel, ces derniers ont été condamnés à la peine de mort, accompagnée de la confiscation de l’intégralité de leurs biens.
Satisfait de cette décision, le Ministre d’État à la Justice a, devant la presse, reconnu qu’il s’agit d’une mesure exemplaire qui, selon lui, marque une étape décisive pour restaurer la sécurité et la justice dans le pays.
Levée du moratoire sur la peine de mort
Le ministre a également rappelé que le moratoire sur l’exécution de la peine de mort avait récemment été levé, ouvrant ainsi la voie à une application stricte de cette sentence. « La loi sera appliquée avec rigueur. Dès demain, les cinq premiers condamnés présents sur le sol national subiront l’exécution de leur peine », a déclaré Constant Mutamba. Parmi les candidats à la morte on cité : Safari BISHORI Luc, SAMAFU, MAKINU Nicaisse, Nangaa Baseyane Rutters et Nkuba Shebandu Eric alias « Malembe »,
Vente aux enchères des biens confisqués
En parallèle, le gouvernement a annoncé que les biens confisqués des condamnés, notamment ceux de Corneille Nangaa, seront mis en vente aux enchères publiques à partir de ce vendredi, 6 décembre. Les revenus générés devraient être affectés à l’indemnisation des victimes.
Mandats d’arrêt internationaux émis
Face à l’évasion de certains complices, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis pour les interpeller où qu’ils se trouvent. « Nous ne laisserons aucune zone d’ombre dans cette affaire. Tous les coupables répondront de leurs actes devant la justice », a martelé le ministre.
Cette décision marque une nouvelle ère dans l’application des lois en République démocratique du Congo. Toutefois, elle suscite déjà des réactions diverses, tant au sein des organisations de défense des droits de l’homme que de la société civile, qui appellent à une réflexion sur la réintroduction de l’application effective de la peine de mort.