Dialogue national : L’UDPS et le gouvernement ferment la porte aux évêques

La question du dialogue avec les rebelles du M23 continue de faire débat en République Démocratique du Congo. Alors que l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont déjà entamé des consultations avec différentes figures politiques, le gouvernement et le parti au pouvoir, l’UDPS/Tshisekedi, rejettent toute initiative parallèle.

Les responsables religieux de la CENCO et de l’ECC ont récemment rencontré le président Félix Tshisekedi, avant d’échanger avec plusieurs figures de l’opposition, notamment Martin Fayulu, Delly Sessanga, Adolphe Muzito et d’autres leaders politiques. Leur objectif est de préparer un dialogue national pour résoudre la crise sécuritaire à l’Est.

Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a affirmé que son parti rejette en bloc toute négociation en dehors des cadres officiels établis par les processus de Luanda et de Nairobi.

De son côté, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a précisé que le président Félix Tshisekedi n’a donné aucun mandat aux religieux pour mener ces consultations. Il a néanmoins rappelé que le chef de l’État reste ouvert à toute démarche qui peut contribuer à la paix et à la cohésion nationale.

Pendant que les évêques et les responsables de l’ECC poursuivent leurs préparatifs et contacts en vue du dialogue, le gouvernement maintient sa position : seules les discussions dans les cadres de Luanda et Nairobi sont valables. La situation reste donc tendue, alors que le pays continue de faire face à l’occupation de plusieurs territoires par les rebelles du M23.

Abudu Yawolo