« L’AFC/M23 ont une grande contribution dans la construction de la paix » – Mgr Nshole
Dans un contexte marqué par l’insécurité persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a récemment déclaré que l’Alliance des Forces pour le Changement (AFC) et le M23 vont jouer un rôle non négligeable dans le cadre des initiatives visant la construction de la paix en RDC.
« L’AFC/M23 ont quand même une grande contribution dans cette dynamique de la construction de la paix », a affirmé Mgr Nshole, laissant entendre que des efforts seraient en cours pour trouver des solutions négociées à la crise qui secoue l’Est du pays.
Ces propos ne manqueront pas de susciter des réactions contrastées, alors que le M23 est régulièrement accusé par les autorités congolaises et plusieurs organisations internationales d’être responsable de graves violations des droits humains et de contribuer à l’instabilité dans la région.
L’intervention de Mgr Nshole s’inscrit dans une dynamique plus large où la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC) s’impliquent activement pour favoriser un dialogue national et un pacte social en vue d’un retour à la stabilité. Cette posture vise à ouvrir la porte à des discussions inclusives, même avec les groupes armés actifs sur le terrain.
Cependant, cette approche divise l’opinion. Si certains y voient une tentative d’apaisement, d’autres estiment que reconnaître une quelconque contribution du M23 dans le processus de paix pourrait être perçu comme une légitimation d’un mouvement rebelle impliqué dans l’agression de la RDC.
Alors que le pays est en quête de solutions durables, la question reste de savoir si ces initiatives pourront réellement aboutir à une paix effective ou si elles ne feront qu’ajouter de la complexité à une crise déjà profonde.
La prise de position de Mgr Nshole relance en tout cas le débat sur la meilleure approche à adopter pour pacifier l’Est du Congo : faut-il négocier avec le M23 et ses alliés, ou privilégier une approche sécuritaire stricte ?
Abudu Yawolo