SECURITE

Est de la RDC : Tshisekedi dit non au dialogue, l’opposition veut sa démission, l’église veut réunir tout le monde, pendant que la population souffre. À quand la fin de cette crise ? (Tribune)

La République Démocratique du Congo est actuellement secouée par une crise sécuritaire importante. Dans sa partie orientale, les rebelles du Mouvement du 23 Mars et ceux de l’Alliance Fleuve Congo, dirigés par Corneille Nangaa et appuyés par le Rwanda selon l’ONU, continuent de semer la désolation, en s’affrontant aux formes armées congolaises (FARDC) depuis plusieurs mois déjà.

Après la prise de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu, l’AFC/M23 s’est emparé le vendredi 14 février 2024, du chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu. Pour la conquête de Goma, des milliers de personnes ont perdu la vie, d’après le bilan dressé par le gouvernement central.

Pour mettre fin à son offensif, l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa veut une négociation directe avec les autorités de Kinshasa, proposition catégoriquement refusée par le Président Félix Tshisekedi.

En séjour à Munich (Allemagne), le chef de l’état a réitéré sa position, se justifiant ainsi :

« Ce n’est pas une question d’ego, d’orgueil ni d’arrogance. La première raison c’est parce que le M23 a massacré la population, on ne négocie pas avec les terroristes. Deuxième, il y a le processus de Nairobi qui règle le problème des groupes armés ».

Pendant ce temps, la Conférence Épiscopale du Congo (CENCO), organisation des évêques catholiques Congolais, et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), ont proposé un projet de paix, le Pacte social. Jusqu’à ce jour, ils ont déjà rencontré le président Félix Tshisekedi, les opposants Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Franck Diongo. Ils sont allés même à Kigali voir le Président rwandais, Paul Kagame dont le pays est accusé de soutenir le M23.

Pour participer à ce dialogue, une partie de l’opposition, dont le camps de l’ancien président Joseph Kabila, exige d’abord la démission de l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi. La formation politique de ce dernier, l’UDPS refuse tout dialogue politique et s’appuie sur les processus de Luanda et Nairobi.

Pendant que tous ces événements se déroulent, la population de l’Est de la RDC quant à elle fait face à : l’insécurité, la famine, la peur, les déplacements, les pillages et bien d’autres malheurs. À quand la fin de cette situation ?

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