Zones inondées : le gouvernement ordonne des démolitions

Après les fortes pluies des 4 et 5 avril qui ont dévasté plusieurs quartiers de Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a convoqué ce mardi 15 avril une réunion d’urgence avec la cellule de crise. Autour de la table : le gouverneur de Kinshasa, ainsi que plusieurs ministres concernés, dont ceux de la Santé, de l’Urbanisme et Habitat, de l’Aménagement du territoire et des Affaires foncières.
Le but de cette rencontre : faire le point sur la situation et prendre des mesures urgentes pour venir en aide aux sinistrés.
Selon les autorités, 75 personnes ont perdu la vie dans ces inondations, plus de 150 ont été blessées et plus de 21 000 ménages sont touchés. Environ 11 000 personnes sinistrées sont actuellement hébergées dans quatre centres d’accueil. La situation est particulièrement critique dans certaines communes proches de la rivière Ndjili, qui continue de déborder.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a annoncé que plusieurs décisions ont été prises, notamment la démolition des constructions érigées dans les zones dites non aedificandi – des zones où il est interdit de construire à cause des risques naturels. « Il est temps d’agir pour protéger les vies humaines. Certaines constructions illégales seront détruites », a-t-il déclaré.
De plus, 73 structures sanitaires ont été endommagées dans huit zones de santé de la capitale, compliquant la prise en charge des blessés.
Les services météorologiques avaient déjà averti que le mois d’avril serait marqué par des pluies intenses. Les habitants de Kinshasa, notamment dans les communes à risque, sont donc appelés à la vigilance.
Le gouvernement promet de rendre publiques, dans les prochains jours, toutes les mesures prises pour faire face à cette crise. En attendant, les Kinois restent solidaires et mobilisés pour surmonter cette épreuve.
Abudu Yawolo