Cedrick Mimbwete, Prince Epenge, Pamphylie Dimuka et la CENCO : la classe politique et la société civile abattent Bemba après ses propos polémiques

En République Démocratique du Congo, le climat politique prend des allures de champ de bataille. Le vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, a enflammé la scène politique après avoir lancé de graves accusations contre l’ancien président Joseph Kabila, l’opposant Moïse Katumbi et certains membres de la CENCO, lors de son passage à l’émission politique de la radio Top Congo FM.
Il les accuse d’avoir, à un moment donné, tenté d’éliminer le président Félix Tshisekedi. Cette déclaration a provoqué un véritable séisme politique.
Ces propos ont déclenché une avalanche de réactions.
Depuis cette sortie, le camp Katumbi, les kabilistes et plusieurs figures de la société civile ne cessent de dénoncer ces propos, jugés dangereux, provocateurs et sans fondement.

Cedrick Mimbwete, activiste, affirme :
« Aucun Congolais, encore moins un leader comme Bemba, ne peut tenir de tels propos dans un contexte aussi fragile. La cohésion nationale demande du patriotisme. S’il dit vrai, alors il trahit. Et l’Histoire ne pardonne pas la trahison. »
Prince Epenge, est allé plus loin en demandant au CSAC d’interdire à Bemba l’accès aux médias, afin, selon lui, d’éviter une guerre civile.
La CENCO réagit avec prière, d’autres avec indignation
L’Église catholique, a invité les fidèles à prier pour Jean-Pierre Bemba, évoquant même la peur de revivre des violences comme celles de Kisangani ou Kinshasa dans le passé.
Pamphylie Dimuka monte au créneau
Du côté de la plateforme Lamuka/Ecide, Pamphylie Dimuka s’est également exprimée avec virulence :
« Bemba est un flatteur, manipulateur et opportuniste. Il ferait mieux de commencer à réparer les torts dans sa propre famille avant d’accuser les autres. Il insulte la CENCO et l’ECC alors que le peuple réclame le dialogue. »
Sur les réseaux sociaux, Bemba est très critiqué. Plusieurs internautes rappellent son passé, l’accusent de chercher à diviser le pays, et certains vont jusqu’à réclamer son renvoi devant la CPI, ou un suivi psychiatrique :
« Il parle d’assassinat sans preuve, dans un moment où le pays réclame l’unité. »
Alors que la balkanisation n’est plus perçue comme une simple théorie du complot mais une menace réelle, de nombreux citoyens appellent à l’apaisement et à un véritable dialogue intercongolais.
La question désormais est claire : Jean-Pierre Bemba dit-il la vérité ou cherche-t-il à provoquer ?
Tant que la justice ne s’en saisit pas, ces accusations restent dans l’air, contribuant à fragiliser encore davantage un climat politique déjà sous tension.
Abudu Yawolo