SECURITE

Kabare sous tension: des affrontements meurtriers à Bushwira, Kagabi et Cirunga endeuillent des civils

Au moins cinq civils, dont un père de famille et son enfant, ont perdu la vie lors de violents affrontements entre les milices wazalendos et les rebelles de l’AFC-M23 soutenu par le Rwanda signalés ce mardi 24 Juin 2025 dans la localité de Bushwira, kagabi et cirunga dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu.

Selon plusieurs sources concordantes, les combats ont été brutaux, et les civils se sont retrouvés pris au piège. Des témoignages font état de méthodes de recherche intrusives de la part des combattants du mouvement politico-militaire AFC-M23.

« S’ils trouvaient un jeune sale ou mal habillé, ils le prenaient ou le giflaient », a rapporté une source locale qui a gardé l’anonymat, décrivant une tactique qui semble viser à intimider et à identifier d’éventuels liens avec le groupe rival. Ces récits soulignent la vulnérabilité des populations.

La situation sécuritaire à Kabare demeure extrêmement préoccupante. Les affrontements ont provoqué d’importants déplacements de population. Des milliers d’habitants fuient désormais Kabare, cherchant refuge dans des Zones jugées plus sûres, notamment Bagira et d’autres localités des environs. Cet exode massif témoigne de la peur généralisée et du désespoir des communautés face à l’instabilité.

Bahati Rubango, un défenseur des droits humains reconnu,a fermement condamné ces actes de violence. Il a déclaré que « tous les aventuriers profitent de la faiblesse du régime de Kinshasa pour massacrer les civils au Kivu. »

Malgré la gravité de la situation, Rubango a rappelé que: « Mais sachez-le bien, une nation ne meurt jamais. La RDC se relèvera et les générations futures prendront les choses en main. Vous pouvez vous rassurer que justice sera rendue en faveur de ces innocents lâchement tués. »

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de tensions au Sud-Kivu, où les groupes armés continuent de semer la terreur, mettant en péril la vie et la sécurité des populations civiles.

Antony BAFUNYEMBAKA, depuis Bukavu

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