RDC – Kasaï: Cinq cas de M-pox confirmés à la prison centrale de Tshikapa

Une alerte sanitaire a été déclenchée à la prison centrale de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, après la confirmation de cinq cas d’infection au virus M-pox parmi les détenus.
L’information a été rendue publique par la ministre provinciale de la Santé, Odette Nkama Mekanda, lors d’une visite d’inspection effectuée dans l’établissement pénitentiaire.
Selon les autorités sanitaires, ces cas ont été identifiés à la suite d’une alerte épidémiologique interne, déclenchée par l’apparition de symptômes suspects chez plusieurs prisonniers. Des prélèvements ont été effectués et analysés, confirmant la présence du virus M-pox, une maladie virale à transmission interhumaine, connue pour ses éruptions cutanées et ses complications potentielles.
« Nous avons immédiatement pris des mesures pour contenir la propagation du virus. Une première assistance médicale a été apportée, avec la distribution de médicaments adaptés à la prise en charge des cas confirmés » , a déclaré la ministre Odette Nkama Mekanda.
La situation sanitaire dans les établissements pénitentiaires reste préoccupante, en raison de la promiscuité et du manque d’infrastructures médicales adéquates. Les autorités locales appellent à une mobilisation rapide des partenaires sanitaires pour renforcer la réponse épidémiologique et éviter une propagation plus large du virus.
Des équipes médicales sont actuellement déployées pour surveiller l’évolution de la situation et identifier d’éventuels nouveaux cas. La population est également invitée à rester vigilante et à signaler tout symptôme suspect aux services de santé.
Le virus M-pox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une zoonose virale qui peut se transmettre d’un individu à un autre par contact direct avec les lésions, les fluides corporels ou les objets contaminés. Bien que généralement bénigne, l’infection peut être grave chez les personnes immunodéprimées.
La ministre a promis un suivi rigoureux de la situation et a réaffirmé l’engagement du gouvernement provincial à protéger la santé publique, en particulier dans les milieux à risque élevé comme les prisons.
Antony BAFUNYEMBAKA