Trump, Gaza, Ukraine… et maintenant le Congo ? Paix en 48h ou guerre rentable ?

Alors que la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington a été saluée par certains comme une avancée majeure vers la stabilité de la région, des voix s’élèvent pour questionner la réelle intention des États-Unis, parrains diplomatiques de l’opération.
En effet, des rapports récents indiquent une multiplication de partenariats militaires entre des entreprises américaines et la République Démocratique du Congo, notamment dans le cadre de l’équipement, la formation et la restructuration des forces de défense. Pour certains analystes, cela soulève une question de fond : les États-Unis cherchent-ils la paix, ou une guerre « durable » et rentable ?
Dans les cas de l’Ukraine ou de Gaza, les États-Unis se sont affichés comme médiateurs tout en demeurant les plus gros fournisseurs d’armes. Selon des sources concordantes, Donald Trump, aurait tenté de mettre fin à la guerre en Ukraine, mais se serait bloqué à la résistance des lobbies de l’armement, peu enclins à abandonner un marché lucratif.
Dès lors, peut-on espérer un scénario différent en RDC ? Ou au contraire, faut-il craindre une vulgarisation de la rébellion, voire un entretien volontaire du chaos pour justifier une présence prolongée et des contrats juteux avec des entreprises militaires privées ?
D’autres rappellent que des conflits prolongés permettent aussi de mobiliser des ressources, imposer des choix géopolitiques, ou négocier des contrats sur fond d’urgence sécuritaire. D’autant que les richesses minières de l’Est restent un enjeu majeur.
En l’absence d’un cessez-le-feu concret sur le terrain, certains redoutent que l’accord de Washington ne soit qu’un outil de communication, utile à l’international mais sans effets palpables pour les populations déplacées, massacrées ou traumatisées.
Une paix véritable passera-t-elle par des armes américaines, ou par une volonté réelle de justice, de réparation et de dialogue inclusif entre Congolais ?
Abudu Yawolo