Éducation en péril : 2 594 écoles fermées dans l’Est du pays

Alors que le conflit se poursuit entre les rebelles de l’AFC-M23 et les FARDC appuyées par les Wazalendo, la crise sécuritaire continue d’impacter gravement l’éducation des enfants dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Selon un rapport officiel, 2 594 écoles ont dû fermer dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. À Oicha, Beni, où les rebelles ougandais de l’ADF multiplient les attaques, près de quarante écoles ont difficilement terminé l’année scolaire, entre enlèvements d’élèves et assassinats d’enseignants.
Dans certaines zones comme Mayimoya et Baswagha-Madiwe, les bâtiments scolaires ont été bombardés ou transformés en bases militaires. La ministre de l’Éducation Raïssa Malu confirme que plus d’un million d’enfants sont déscolarisés, un chiffre que l’UNICEF évalue à 1,6 million pour l’ensemble des provinces affectées.
Dans les territoires sous contrôle du M23, certains cours ont repris, mais sans cadre officiel, dans des conditions qualifiées de précaires et illégales par des responsables éducatifs congolais.
Des défenseurs des droits humains alertent : « Pour des milliers d’élèves, l’année scolaire 2024-2025 est presque blanche ». Les acteurs humanitaires appellent à un cessez-le-feu durable pour permettre la relance de l’éducation, considérée comme une urgence nationale.
Abudu Yawolo