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Marley Vuvu et JM Kabund accusent Tshisekedi de freiner la paix pour prolonger son règne : “Qu’il arrête de rêver, sa fin c’est 2028”

L’opposition congolaise hausse le ton face au pouvoir en place. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « dérive autoritaire » et d’« inaction calculée » du président Félix Tshisekedi dans la gestion du conflit à l’Est du pays. Pour l’opposition, le chef de l’État retarderait volontairement toute solution durable à la guerre afin de se maintenir au pouvoir au-delà de 2028.

« Félix Tshisekedi est en train de jouer la montre, freinant les initiatives visant à mettre fin à la guerre, dans l’espoir de prolonger son séjour à la tête de l’État. Qu’il continue de rêver, car la révolution est en marche : nul ne sera au-dessus des lois. Sa fin, c’est en 2028 », a déclaré Marley Vuvu, président du Mouvement des Révolutionnaires Congolais (MRC)

Farouche opposant au régime, Marley Vuvu s’impose depuis quelques mois comme l’un des acteurs politiques les plus actifs sur le terrain. Sit-in, marches pacifiques, meetings populaires ou déclarations publiques, il multiplie les actions pour dénoncer la mauvaise gouvernance, les inégalités sociales et le manque de justice dans la redistribution des richesses nationales.
Pour lui, la lutte n’est plus seulement politique, mais citoyenne : « le peuple doit reprendre le contrôle de son destin », martèle-t-il à chacune de ses apparitions

Même son de cloche du côté de Jean-Marc Kabund, ancien compagnon de lutte de Félix Tshisekedi et ex-président a.i. de l’UDPS :
« Félix Tshisekedi, pour garder son pouvoir, laisse faire la guerre, laissant des patriotes mourir et assombrissant l’avenir de la nation. Nous lui donnons jusqu’au 14 décembre pour organiser un dialogue incluant tout le monde afin de mettre fin à la guerre ; sinon, le 15, nous serons dans la rue jusqu’au jour où il convoquera un dialogue national », a-t-il averti.

Alors que l’opposition multiplie les appels à un dialogue national inclusif, Félix Tshisekedi pose une condition : que ses adversaires condamnent officiellement le Rwanda avant toute discussion.
Une exigence que la majorité des opposants rejettent, estimant qu’elle vise à les disqualifier politiquement et à détourner l’attention des véritables responsabilités internes.

« On ne peut pas dialoguer avec ceux qui sont complices de l’ennemi », avait confié le président Tshisekedi à ses partisans

Pendant ce temps, les discussions de Doha entre le gouvernement et l’AFC/M23 piétinent. Les hostilités persistent, plusieurs localités restent sous occupation, et les infrastructures, notamment l’aéroport de Goma, demeurent paralysées.

Les Églises catholique et protestante, à travers la CENCO et l’ECC, continuent de plaider pour un dialogue véritablement inclusif, loin des calculs politiques, afin d’éviter l’escalade et le chaos.

À moins de deux mois de l’échéance fixée par Kabund et d’autres initiatives des figures de l’opposition dont Marley Vuvu, le climat politique congolais s’annonce explosif.
Entre un président déterminé à garder le contrôle du narratif national et une opposition unie autour du mot d’ordre de « dialogue ou confrontation », la RDC entre dans une phase cruciale de tension politique.

Abudu Yawolo

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