Kinshasa : un chef coutumier décapité par les miliciens Mobondo à Maluku
Les miliciens du groupe « Mobondo » ont attaqué, mardi 6 juin dernier, le village Pongwene situé à 8 km de la route nationale N°1 dans le groupement Mbankana dans la commune de Maluku, à l’Est de la ville de Kinshasa.
Ses assaillants ont décapité le chef coutumier Mona Mikeme Nku, avant de tuer son fils et sa belle-fille.
« Je suis actuellement à Mbankana. Je suis témoin oculaire de cet événement. La situation est grave. Hier à 09h, les assaillants appelés Mobondo ont attaqué le village Pongwene situé à 8 km de la route nationale 1 dans le groupement de Mbankana. Ils ont coupé la tête du chef et l’ont amenée. Le corps jonchait sur la terre sans tête. Ils ont aussi tué le fils du chef et sa femme », révèle un témoin contacté par les sources locales
Olivier Kumanda, l’un des témoins de cet événement odieux, fustige le silence du gouvernement et en appelle au rescousse de la communauté internationale pour le Teke, du reste minoritaire.
« Si à Kwamouth, les Mobondo réclamaient la redevance coutumière, et à Maluku, quelle est leur motivation pour tuer des inoncents ? C’est écoeurant ! Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Le Gouvernement ne dit aucun mot. Nous demandons à la communauté internationale de venir à la rescousse du peuple Teke qui est minoritaire », a-t-il ajouté.
La situation sécuritaire à la porte de Kinshasa reste menacée par la présence des Mobondo, qui commettent des actes de tuerie sur des paisibles citoyens. Et si le gouvernement ne s’y penche pas, ce mouvement risque d’envahir la grande capitale et créer des tensions.
Samyr LUKOMBO