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Les mots doux de Sassou à Paul Kagame, à Kigali, attirent la foudre des Congolais sur Twitter !

Le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso sur le tarmac de l’aéroport international de Kigali, avec son homologue Rwandais Paul Kagame, saluant, en signe de main, les Rwandais, exultés par son arrivée, vendredi 21 juillet 2023 au Rwanda| photo by RBA.

Identifié comme le principal tireur de ficelle dans les tueries à répétition dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, le président Rwandais, Paul Kagame, a reçu, ce vendredi 21 juillet, à Kigali, au Rwanda, le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso, qui y est pour une visite officielle sur son invitation.

Mais les mots doux repris sur le compte Twitter de ce dernier vis-à-vis de Paul Kagame en marge de leur rencontre, n’ont pas enchanté les Congolais, qui considèrent, sur base de plusieurs rapports et preuves, le président Rwandais comme celui qui soutient les rebelles du mouvement M23, qui sèment désolation dans la province du Nord-Kivu.

«C’est avec plaisir que je foule à nouveau le sol rwandais, ce 21 juillet.
Je remercie mon frère et ami, le Président PaulKagame pour l’invitation. J’adresse également mes sincères remerciements au peuple frère du Rwanda pour l’accueil chaleureux et fraternel qui m’a été réservé», a tweeté à 14 heures 57 minutes le président Sassou après son atterrissage à Kigali, avant de voir son tweet bondé par des commentaires hostiles des Congolais, qui ne digèrent pas son attitude à l’égard de celui qu’ils pointent comme l’ennemi de la RDC.

Il y a, par exemple, la réponse de Central, un influenceur Kinois sur Twitter, qui exprime sa colère par cette courte phrase : « l’ami de mon ennemi est mon ennemi ».

De manière laconique, Alain Make Nzonga, coordinateur du mouvement citoyen Éveil Patriotique, a rappelé le président Sassou N’Guesso que celui qu’il appelle « frère et ami Paul Kagame tue en RDC »

Les commentaires hostiles des Congolais sur les tweets aux mots doux du président Sassou à son homologue Rwandais Paul Kagame, peu après son atterrissage à Kigali. Capture d’écran.

Mrs Rita Malc, membre du parti politique ECIDé de l’opposant Martin Fayulu, s’est, elle, interrogée du choix opéré par le président du Congo Brazzaville, lui, qui est pourtant Bantou, avant de rappeler les propos de la tribune de Collette Braeckman, qui s’interrogeait en écrivant : « Quand donc les Congolais comprendront-ils que leur pays est trop vaste, trop riche, pour avoir des amis sincères? ».

Un autre Congolais, Ozymandias, lui, au contraire, vient aux antipodes aux propos hostiles au président Sassou, qui, selon lui, « est libre d’aller où il veut et de coopérer avec qui il veux», car, ajoute-t-il, « les États n’ont que des intérêts ».

Félix Tshisekedi, le président de la RDC, continue inlassablement de dénoncer, sur toutes les tribunes du monde, l’agression rwandaise, menée dans l’Est de son pays, sous couvert du M23, une milice qui contrôle certaines localités de la province du Nord-Kivu, dont la cité de Bunagana. Cette dynamique du président Tshisekedi a déclenché un effet dynamo dans plusieurs organisations internationales, qui ont dénoncé, tour à tour, le soutien de Kigali aux rebelles du M23, qui ont rebondi, en juin 2021.

Dans sa proposition de résolution, Martens Bilongo, député national Français d’origine congolaise, a inviter l’assemblée nationale du pays de Charles de Gaulle, à interpeller le gouvernement français à contraindre le Rwanda à cesser au M23. Élu du parti politique « la France Insoumise» de Jean-Luc Mélenchon, Martens Bilongo a étayé sa démarche du fait que la RDC est le premier pays Francophone au monde.

Samyr LUKOMBO

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