Libération de Jean-Marc Kabund : fausse alerte qui agite l’ACh !
Des scènes de liesse tournées à la tristounet. Des militants de l’Alliance pour le Changement (ACh), ont célébré en vain mardi, sur les rues de Kinshasa, la «libération» de leur leader, l’honorable député Jean-Marc Kabund-A-Kabund, arrêté depuis juillet 2022 pour outrage au chef de l’État. Une rumeur vite démentie par des sources concordantes.
En taule depuis juillet 2022 à la suite de sa sortie médiatique aux propos fracassants, l’ancien président ad intérim de l’UDPS( Union pour la Démocratie et le Progrès Social), parti au pouvoir, n’est guère sorti du bout de tunnel de l’affaire lui opposant avec la justice congolaise, qui l’accuse entre autres de «l’outrage au chef de l’État et de la propagation des faux bruits».
Mardi 25 juillet à l’après-midi, une fausse alerte annonçant sa libération a suscité de l’effervescence chez les militants de sa formation politique, Alliance pour le Changement, dont le siège fait face à celui de l’UDPS, parti qu’il a servi plusieurs années durant, et dont il a claqué la porte après des mésententes avec la famille de Félix Tshisekedi.
Drapelets jaunes et effigies en mains, des caravanes motorisés, les militants de l’ACh ont déferlé les rue de Kinshasa, célébrant, sous effet de rumeur, la libération de Jean-Marc Kabund. De sa résidence, située sur avenue Lomani, à la 11è rue Limete, ces anciens affidés de l’UDPS acquis par Kabund, ont, sans avoir aucune confirmation de l’information, rué l’extérieur de la prison centrale de Makala, dans le but de l’escorter, après sa sortie de ce centre pénitentiaire, où il croupit il y à peine un an.
Cette annonce, partie de cadres de son parti et répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, ne fera pas long feu. Elle sera malheureusement vite démentie par des sources recoupées. «Jean-Marc Kabund n’a pas été libéré ce mardi selon nos informations», écrit sur son compte Twitter, Stanis Bujakera Tshamala, Journaliste du magazine Jeune Afrique, qui précise que « le président du CNDH l’a vu ce jour après avoir échangé avec d’autres prisonniers dont Salomon Kalonda et Édouard Mwangachuchu».
En prison malgré son assignation à résidence surveillée par la cour de cassation, Jean-Marc voit aujourd’hui son parti politique être écarté des élections prévues en fin d’année. Ses collaborateurs, qui ne digèrent pas cette décision du ministère nationale de l’intérieur, affirment que l’ACh a rempli toutes les formalités requises par la loi.
Samyr LUKOMBO