Répression des manifestants à Goma : “ L’effroi de la barbarie des images qui nous viennent de Goma ébranle encore d’avantage les fondements de notre Nation et de l’Etat de droit ” ( Delly Sesanga)
L’opposant de la République démocratique du Congo, Delly Sesanga, a également commenté la répression des manifestants à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les services de l’ordre.
Dans sa déclaration faite ce vendredi 01 septembre 2023 dont la copie est parvenue à la rédaction de NEWS.CD, le député national Delly Sesanga souligne que l’effroi de la barbarie des images qui nous viennent de Goma, où le pouvoir a fait réprimer dans le sang la tentative de nos compatriotes d’exercer leur liberté de manifester et d’opinion, ébranle encore d’avantage les fondements de notre Nation et de l’Etat de droit.
« L’effroi de la barbarie des images qui nous viennent de Goma, où le pouvoir a fait réprimer dans le sang la tentative de nos compatriotes d’exercer leur liberté de manifester et d’opinion, ébranle encore d’avantage les fondements de notre Nation et de l’Etat de droit. La Nation ne peut s’habituer ni se résoudre à ces carnages à répétition. Cette inhumanité dans laquelle le régime réduit les victimes appelle notre indignation et compassion réprobatoires !», a-t-il déclaré.
Selon lui, Quels que soient les méfaits reprochés, l’exercice de la répression doit être légitime et proportionné.
« Goma n’est pas une zone de non-droit où la force peut s’exercer sans contrôle et tirer sur les civils impunément. C’est un territoire de la République qui exige que le gouvernement y respecte les libertés fondamentales et les lois qui nous unissent. L’état de siège ne justifie nullement que notre armée tourne les armes contre ses citoyens qu’elle est censée protéger !», a-t-il ajouté.
Les manifestations organisées mercredi pour exiger le départ de la Monusco à Goma, ont fait état de 43 blessés et 56 blessés, selon le bilan dressé par le gouvernement.
Dans une vidéo publiée dans les médias et non contestée jusque-là par d’aucunes sources officielles, on y voit des agents de services de l’ordre entrain de transporter des corps sans vie, des victimes dans un camion.