Muanda : un journaliste arrêté sur ordre d’un administrateur du territoire
L’ONG Journaliste en danger (JED), dénonce l’arrestation jeudi 9 novembre de Raphael Ngoma Mabonzo, journaliste à la radio communautaire de Muanda, une station émettant dans la ville côtière de Muanda (Kongo-Central).
Ce dernier a passé sa première nuit de détention au cachot du parquet du Tribunal de paix de Muanda.
Bien avant son arrestation jeudi dernier, le journaliste avait été auditionné et entendu sur procès-verbal par l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui a transmis son dossier au parquet.
Selon des informations recueillies par JED, Raphaël Ngoma est accusé par l’administrateur du territoire, Amina Panda, pour avoir diffusé une fausse information sur l’interdiction d’un meeting prévu par le candidat président de la République, Matata Ponyo.
Une information qui a été démentie quelques heures après par le journaliste lui-même après un appel et des menaces reçus de la part de l’administrateur.
« Dans mon article publié sur les réseaux sociaux et diffusé sur les ondes de ma radio, je n’ai pas parlé de l’interdiction de ce meeting, mais plutôt que l’autorisation de ce meeting n’avait pas été encore notifiée aux organisateurs de ce meeting. Mais malgré cela, l’administrateur m’a appelé pour me menacer en me disant que je dois faire attention à ma vie…Je dénonce ces menaces de mort ainsi que la tentative d’instrumentalisation de la justice et des services de sécurité qui sont sous son autorité », indique le communiqué de JED.
Journaliste en danger dénonce également cette arrestation et rappelle qu’aux termes de la nouvelle loi sur la presse en RD Congo, la publication par le média d’un droit de réponse équivaut à la réparation pour la personne qui s’estime lésée par un article de presse.
JED demande au Tribunal de paix de Muanda de considérer cette plainte comme sans objet et d’ordonner la libération sans conditions du journaliste Raphaël Ngoma Mabonzo