Conflit communautaire à Malemba Nkulu: «si je deviens président de la République, je supprimerais, dans nos pièces d’identité, la rubrique province d’origine, et j’érigerai en infraction la question : « vous êtes de quelle tribu», qui nous clive davantage»( Opinion de Samyr LUKOMBO)
J’ai regardé, avec larmes aux yeux, l’image qui fait la boucle sur la toile, montrant la jeune femme, à qui des hommes facilement identifiables de Melamba Nkulu( province de Haut-Lomami) administrent une raclée, de la manière la plus violente. Son seul péché, d’après nos informations, c’est la tribu à laquelle elle appartient, c’est-à-dire Luba.
Cette situation a suscité en moi une ribambelle de questions : Où est donc la solidarité que nous chantons matin, midi et soir dans notre hymne national, pour s’en prendre sauvagement à une ethnie, pour la simple et bonne raison qu’elle détient le pouvoir ? Où sont également l’unité et la paix, ces deux valeurs cardinales et chantées dans « Debout Congolais »?
Le comble, c’est lorsque que nous apprenons que ce déchirement du tissus social résulte des discours de haine, propagés par des acteurs politiques, qui soufflent sur les braises. Ces politiques en perte de vitesse et dépourvus d’offres, doivent être sanctionnés négativement par la population, qui est le souverain primaire. Ce dernier doit également faire prévue de résistance à tout message, qui l’incite à regarder son prochain en chien de faïence. MULUBA, MUSWAHILI, MUKONGO, MUNGALA, MUTELELA… tous sommes des Congolais et avons tous en commun les mêmes ancêtres, que sont Simon KIMBANGU, KIMPAMVITA, pour ne citer qu’eux.
Si je deviens président de la République, je supprimerais, dans nos pièces d’identité, la rubrique province d’origine, et j’érigerai en infraction la question : « vous êtes de quelle tribu», qui nous clive davantage dans nos milieux de travail, voire même aux églises. Les auteurs de ces actes de cruauté doivent être appréhendés et déférer devant les cours et tribunaux afin de décourager le mal, qui s’enracine dans le chef de l’homme Congolais, appelé à vivre en paix pour l’envol de son pays.
«Le Congo restera Un et indivisible, disait le maréchal MOBUTU».
Tribune de Samyr LUKOMBO, journaliste et Wokiste Congolais